Au moins 145 000 personnes dans le Nord-Kivu ont dû quitter leurs foyers pour se réfugier dans plus de 33 localités depuis le 1er octobre dernier suite à la recrudescence des combats entre les groupes armés locaux et les rebelles du M23 dans les territoires de Masisi et Rutshuru.
Un rapport publié le 17 octobre par le Bureau de coordination humanitaire (OCHA) souligne que ces récents déplacements massifs ont aggravé la situation humanitaire déjà précaire dans ces deux territoires. Les zones de santé de Mweso (Masisi), Birambizo, Bambo et Rutshuru (Rutshuru) figurent parmi les plus touchées.
Les populations déplacées rencontrent énormément de difficultés et ont un besoin criant en nourriture, eau, abris, ainsi qu’en soins de santé. OCHA alerte sur l’urgence de la situation, notamment à Mweso où les déplacés boivent de l’eau non traitée à cause du manque de sources d’eau potable. Cette pratique augmentant grandement le risque de maladies hydriques, un soutien rapide en termes d’approvisionnement en eau, d’hygiène et d’assainissement est absolument nécessaire.
L’affluence des nouveaux élèves déplacés a, par ailleurs, causé une surpopulation dans les salles de classes à Mweso, présentant des risques sanitaires élevés et exposant les enfants à divers dangers.
Selon OCHA, le centre de santé de Bwiza, situé dans le Rutshuru, subit également les conséquences de cette situation. Face à une pénurie de médicaments, le centre rencontre des difficultés pour répondre efficacement aux besoins de la population déplacée, en raison du manque d’accès aux organisations humanitaires assurant l’approvisionnement en médicaments et intrants de santé.
De plus, les acteurs humanitaires ont du mal à atteindre les populations dans le besoin, en particulier à Bwiza et Tongo, dans le territoire de Rutshuru. Malgré ces obstacles, OCHA coordonne activement la réponse humanitaire d’urgence avec ses partenaires sur le terrain.
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