Le Centre neuro-psycho-pathologique de Kinshasa (CNPP) subit depuis plusieurs mois des perturbations importantes en raison de la grève du personnel non-médecin. Une situation qui a été observée sur le terrain récemment.
Au CNPP, les praticiensen et le personnel de soutien aux patients déplorent également ces dysfonctions. Ils exhortent le gouvernement à résoudre la situation de ces travailleurs essentiels pour le bon fonctionnement des hôpitaux.
« La grève a un impact dévastateur car lorsque j’ai prescrit un traitement, qui va le suivre? Il n’y a personne. Pour l’instant, les surveillants n’existent pas », déclare Jean Kaswa, neuropsychiatre et ancien des médecins au CNPP.
Adeline, une membre du personnel de soutien aux patients, se plaint également de cette situation : « La grève doit se terminer pour le bien des patients. Ici, au CNPP sans les infirmiers, c’est difficile. Un patient agité peut facilement s’en prendre au personnel de soutien car ils ont des problèmes au niveau du cerveau ».
Dans les unités de soins pour hommes et femmes, un infirmier en grève affirme être toujours en service compte tenu de la complexité des cas. « Je suis en grève, mais nous avons des patients qui ne peuvent pas rester seuls la nuit. Nous assurons un service minimum. J’ai dix ans de service, j’ai un numéro de matricule, mais je ne suis pas payé. Nous plaçons notre espoir en Dieu. Nous courons beaucoup de risques car un patient en colère peut nous agresser », se plaint Florence Namazo.
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