La Commission Diocésaine Justice et Paix de l’Archidiocèse de Bukavu (CDJP) a exprimé son indignation face à l’augmentation des cas de vengeance populaire dans la province du Sud-Kivu. Samedi 14 octobre, la Commission a publié un rapport détaillant la multitude de ces incidents.
Dans ce document bimensuel, la CDJP révèle l’effroyable prédicament de presque une dizaine de femmes dans la province qui, pour le seul mois de septembre ont été brûlées vives sous prétexte d’être des sorcières. Ces femmes ont été sauvagement assassinées par des membres de leurs propres communautés dans les territoires de Walungu, Kalehe et Fizi.
Le fait le plus récent s’est produit le 6 octobre 2023 dans le district de Ciherano à Walungu. Une femme âgée de 70 ans et mère de six enfants a été tuée de manière « violente et bestiale », a rapporté la CDJP. Malgré les révélations de l’identité des agresseurs, aucune action significative n’a été entreprise. D’après la CDJP, ce sont des personnes qui partagent le même village, la même famille et la même foi que la victime.
Le rapport regrette profondément que ces actes cruels ne soient pas l’œuvre de groupes armés ou de bandits, mais plutôt d’individus apparemment ordinaires, y compris des chrétiens. Cela soulève des questions troublantes sur l’état de la société et l’importance accordée à la valeur de la vie humaine.
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