Une contribution financière significative a été officiellement remise aux Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) ce lundi 28 avril. Provenant du Comité de récolte de fonds du Kasaï-Central, cette dotation s’élève à 14 716 USD et 23 millions de francs congolais. La cérémonie s’est déroulée à Kinshasa, au sein de la vice-Primature de la Défense nationale, sous le regard attentif des acteurs clés de cette initiative.
Nathalie Kambala, vice-présidente du Comité, a souligné que cet appui s’inscrit dans « l’effort de guerre et la solidarité nationale » envers les militaires engagés sur les fronts, notamment dans l’Est du pays. Un rappel brutal de la réalité sécuritaire qui persiste dans des régions comme le Nord-Kivu et l’Ituri, où les combats contre les groupes armés se intensifient.
Le vice-Premier ministre Guy Kabombo, ministre de la Défense nationale, a salué ce geste comme « une preuve tangible de l’union sacrée autour des FARDC ». Il a également évoqué la récente livraison de vivres par le réseau Makutano, destinée aux Wazalendo et soldats en première ligne. Une convergence d’initiatives civiles qui interroge : jusqu’où peut s’étendre la mobilisation populaire pour soutenir l’appareil militaire ?
Ces contributions surviennent dans un contexte où les besoins logistiques des FARDC défrayent régulièrement la chronique. Entre équipements obsolètes et difficultés de ravitaillement, chaque apport – financier ou matériel – est présenté comme crucial par les autorités. Mais comment garantir la traçabilité de ces fonds dans un secteur souvent miné par des allégations de détournements ?
Si les détails sur l’utilisation précise des 14 716 USD et 23 millions FC n’ont pas été dévoilés, le ministère a promis « une gestion transparente ». Parallèlement, des voix de la société civile appellent à un audit indépendant, arguant que la confiance des donateurs mérite une reddition de comptes sans faille.
Cette action du Kasaï-Central illustre une tendance croissante : provinces et entreprises privées prennent le relais d’un État parfois dépassé dans le financement de sa propre armée. Un phénomène qui pose des questions fondamentales sur la répartition des rôles entre pouvoir public et citoyens en temps de crise.
Alors que Kinshasa actualités se font l’écho de ces développements, une enquête serait en cours pour évaluer l’impact réel de ces donations sur le terrain. Les prochaines semaines diront si cet élan de solidarité nationale parvient à infléchir les dynamiques complexes des conflits en cours.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net
