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Goma sous tension : Les restes explosifs de guerre font de nouvelles victimes civiles au Nord-Kivu

La ville de Goma, au Nord-Kivu, a été secouée par une série d’explosions d’engins de guerre ayant causé la mort d’au moins un civil et blessé trois autres en moins d’une semaine. Ces incidents, survenus dans un contexte sécuritaire déjà volatile, soulignent l’urgence de renforcer les opérations de déminage dans cette région de la République Démocratique du Congo.

Le premier drame s’est produit le samedi 26 avril dans le quartier Bujovu, commune de Karisimbi. Christian, un jeune berger de 17 ans, menait ses chèvres paître dans le cimetière de Litige lorsqu’il a heurté accidentellement un reste explosif de guerre. La déflagration a été immédiate et mortelle. « Il ne restait que des lambeaux de son corps », témoigne un habitant sous couvert d’anonymat. Le bétail n’a pas été épargné : plusieurs bêtes ont péri, d’autres mutilées par les éclats.

Trois jours plus tôt, le mercredi 23 avril, un scénario similaire s’était joué à Kibirizi, territoire de Rutshuru. Trois adolescents cherchant du pâturage ont manipulé un engin non explosé. La détonation leur a arraché des membres, selon des sources locales. Leurs vies basculent désormais entre séquelles physiques et traumatismes psychologiques.

La tension a atteint son paroxysme le lundi 28 avril au quartier Kasika. Un engin dissimulé sous des pierres sur l’avenue Mudiayi a déclenché une course contre la montre. « Nous avons immédiatement alerté les équipes de déminage », explique un riverain, la voix encore tremblante. Ces restes de guerre, vestiges des récents affrontements entre l’armée congolaise et les rebelles du M23, transforment les rues en pièges mortels.

Face à cette crise, les organisations de la société civile multiplient les alertes. Des campagnes de sensibilisation inondent les réseaux sociaux : photos d’objets suspects, messages en swahili et français, appels à la vigilance parentale. « Un simple geste de curiosité peut coûter la vie », martèle un militant lors d’une récente intervention radio.

Cette recrudescence d’incidents intervient dans une Goma partiellement contrôlée par le M23 depuis trois mois. Les combats préalables à la chute de la ville ont laissé derrière eux un héritage explosif : bombes non désamorcées, munitions abandonnées, engins piégés. Les quartiers résidentiels se transforment en champs de mines improvisés.

Les équipes de déminage, déjà sursollicitées, peinent à suivre le rythme des signalements. Combien de victimes faudra-t-il encore déplorer avant que des mesures concrètes ne soient prises ? La question hante les esprits dans une région où chaque pas hors des sentiers battus devient un pari risqué.

Les autorités provinciales promettent une intensification des opérations de sécurisation. Reste à savoir si ces annonces se concrétiseront avant de nouvelles tragédies. En attendant, les habitants de Goma marchent sur un fil tendu entre espoir et désolation.

Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net

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