Cette semaine, la RDC a été secouée par une triple actualité : l’escalade des violences dans l’Est, les tensions politiques autour de Joseph Kabila et la disparition du Pape François, figure emblématique pour le Congo. Alors que le pays oscille entre espoir et inquiétude, où se trouve la voie de la stabilité ?
La crise sécuritaire dans l’Est demeure la préoccupation majeure. Malgré la trêve signée à Doha, les combats entre le M23 et les Wazalendo ont repris, plongeant des milliers de civils dans la terreur et la précarité. Les violences sexuelles, utilisées comme arme de guerre, et la malnutrition infantile atteignent des niveaux alarmants. La communauté internationale, bien que présente, peine à imposer une paix durable. La médiation qatarie, saluée par certains, est déjà contestée par la société civile, qui craint une impunité pour les auteurs de crimes.
Sur le front politique, la suspension du PPRD et l’inculpation de Joseph Kabila pour haute trahison ont exacerbé les tensions. Le gouvernement justifie ces mesures par des impératifs sécuritaires, mais l’opposition y voit une manœuvre pour museler les voix dissidentes. Cette polarisation risque de fragiliser davantage un pays déjà divisé.
Enfin, le décès du Pape François a ému le monde entier. Pour la RDC, il représente plus qu’un leader spirituel : un défenseur infatigable de la paix et de la justice. Son absence laisse un vide stratégique, alors que le cardinal Ambongo, figure congolaise, est évoqué comme possible successeur. Son élection serait un symbole fort pour l’Afrique.
Face à ces défis, la RDC doit trouver un équilibre entre fermeté politique et dialogue inclusif. La paix dans l’Est ne sera possible que si les Congolais eux-mêmes sont au cœur des solutions. Quant à l’héritage du Pape François, il nous rappelle que la justice et la dignité humaine doivent guider nos actions.
— La Rédaction de CongoQuotidien