Une opération d’identification biométrique des ex-combattants a été lancée ce samedi 26 avril à Beni, dans le Nord-Kivu. Pilotée par le Programme de démobilisation, désarmement, réinsertion communautaire et stabilisation (PDDRC-S), cette initiative cible 800 anciens membres de groupes armés actifs dans la région.
Le camp militaire général Chico Chitambwe, situé à 15 km du centre-ville de Beni, sert de cadre à ce processus sécuritaire. « Cette carte biométrique permettra non seulement d’identifier formellement les bénéficiaires, mais aussi de faciliter leur accès aux formations professionnelles », a précisé la coordinatrice nationale adjointe du PDDRC-S. Des propos confirmant les efforts de réinsertion dans les actualités économiques RDC.
Un dispositif de filtrage a été mis en place pour garantir l’intégrité du processus. Des militaires et experts en droits humains mènent actuellement des investigations approfondies. Objectif : empêcher l’intrusion d’individus impliqués dans des crimes ou violations. « Aucune place ne sera laissée à l’improvisation », a martelé la responsable technique du programme lors d’un point presse.
Le vice-gouverneur du Nord-Kivu a saisi l’occasion pour lancer un appel vibrant aux combattants encore en brousse. « Leur lutte n’a engendré que ruines et retard de développement. La population mérite mieux », a-t-il déclaré, soulignant l’urgence d’une stabilisation régionale RDC. Son message résonne comme un ultimatum face à l’escalade des violences dans l’est du pays.
En parallèle, la MONUSCO/Beni intensifie ses contrôles via son Bureau conjoint des Nations unies aux droits de l’homme. Chaque ex-combattant enregistré fera l’objet d’un audit minutieux sur son passé opérationnel. Une mesure qui répond aux inquiétudes exprimées par plusieurs ONG locales concernant l’impunité présumée de certains bénéficiaires.
Cette opération s’inscrit dans un contexte sécuritaire volatile marqué par la recrudescence des attaques armées. Les récentes actualités RDC en direct font état de plusieurs incidents meurtriers à moins de 50 km de la zone d’enrôlement. Reste à savoir si ce programme parviendra à désamorcer les tensions tout en évitant les infiltrations.
Plusieurs observateurs s’interrogent : la biométrie suffira-t-elle à garantir une transition pacifique ? Les formations professionnelles promises seront-elles adaptées aux réalités du marché congolais ? Autant de questions qui planent sur ce projet présenté comme clé dans la lutte contre l’insécurité au Nord-Kivu.
Les prochains jours s’annoncent décisifs. Le PDDRC-S devra conjuguer rapidité d’exécution et rigueur dans le suivi. Un équilibre fragile, alors que les défis logistiques persistent dans cette région partiellement enclavée. La réussite de cette phase pourrait déterminer l’adhésion future d’autres milices aux programmes de démobilisation.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net
