La ville de Boma, dans le Kongo-Central, est confrontée à une vague de violence sans précédent. Des braquages en plein jour, des incursions domiciliaires et des actes de banditisme urbain plongent la population dans un climat de terreur. Mercredi 23 avril, cette crise sécuritaire a été portée à l’Assemblée provinciale de Matadi, déclenchant un appel urgent à l’action.
Par une motion d’information, le questeur Oméga Mbadu, élu de Boma, a dépeint une réalité glaçante. « La population vit avec une peur quotidienne », a-t-il alerté, exigeant des mesures immédiates. Une résolution doit être transmise au gouverneur de province pour endiguer ce fléau, selon les dernières actualités RDC.
Les récits rapportés glacent le sang. Le chauffeur personnel du questeur a été dépouillé de tous ses biens par des bandits armés. Dans un autre cas, un bébé a été enfermé dans un congélateur pour forcer ses parents à céder leur argent. « Jusqu’où ira la barbarie ? », s’interrogent des habitants sous le choc, selon des faits divers RDC relayés localement.
La violence atteint des sommets insoutenables. Un jeune homme a perdu une main après une agression par des kulunas, ces bandits urbains qui défient l’ordre public. Dans le quartier Saïko, un membre du mouvement Bundu Dia Kongo a été tué en résistant à une attaque. L’intervention tardive des forces de l’ordre a provoqué une colère explosive : un véhicule policier neuf, offert par l’exécutif provincial, a été lapidé par la foule.
Cette situation interroge l’efficacité des dispositifs de sécurité. Pourquoi les patrouilles ne dissuadent-elles pas ces actes ? Comment expliquer la récurrence des actualités locales RDC relatant ces drames ? Les autorités provinciales sont sous pression : leur réponse conditionnera la confiance d’une population exaspérée.
Des questions cruciales se posent sur les racines du mal. Déficit de moyens policiers ? Complicité locale ? Montée des inégalités sociales ? Une enquête approfondie s’impose pour cerner les causes de cette insécurité, comme le recommandent les spécialistes du journalisme d’investigation RDC.
En attendant, Boma retient son souffle. Chaque jour apporte son lot d’angoisses. Les familles se barricadent, les commerçants ferment plus tôt, la psychose s’installe. Le gouvernement provincial parviendra-t-il à rétablir l’ordre ? La balle est dans son camp. La suite dépendra de la rapidité et de la fermeté des actions entreprises.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net
