L’Est de la RDC sombre chaque jour un peu plus dans le chaos. Les combats entre les FARDC, les groupes armés comme le M23 et les ADF, et les milices locales ont provoqué le déplacement de dizaines de milliers de civils, plongeant la région dans une crise humanitaire sans précédent. Face à cette tragédie, la question n’est plus seulement sécuritaire, mais aussi existentielle pour des millions de Congolais.
Les attaques du M23, soutenu par Kigali selon les rapports internationaux, et les exactions des ADF dans le « triangle de la mort » ont transformé le Nord-Kivu et l’Ituri en zones de non-droit. Les chiffres sont accablants : plus de 77 000 déplacés en 48 heures à Masisi, des villages entiers vidés de leurs habitants, et des infrastructures sanitaires détruites. Pendant ce temps, le retour de Joseph Kabila à Goma, dans un contexte aussi inflammable, ajoute une couche de complexité politique à une situation déjà explosive. Son influence pourrait soit apaiser, soit envenimer les tensions, selon les intentions réelles derrière ce mouvement.
La communauté internationale, bien que présente, peine à endiguer la crise. Les États-Unis ont lancé un ultimatum au Rwanda, tandis que l’UA tente une médiation avec Faure Gnassingbé. Mais les mots ne suffisent plus. Les populations, prises en étau entre les balles et la faim, réclament des actes concrets.
La RDC ne peut se permettre une nouvelle décennie de violence. Il est temps que le gouvernement, les acteurs politiques et la société civile unissent leurs forces pour une réponse coordonnée. La pression internationale doit s’intensifier pour isoler les agresseurs et soutenir les solutions durables. L’heure n’est plus aux divisions, mais à la survie d’une nation. Le Congo mérite mieux que ce cycle infernal.
— La Rédaction de CongoQuotidien.com
