Une opération de déminage cruciale a été menée ce mercredi 17 avril dans la région de Fataki, en territoire de Djugu. Cinq engins explosifs, dont des obus de mortier et des roquettes, ont été neutralisés par une équipe du Service de la lutte anti-mines des Nations Unies (UNMAS). Ces engins, vestiges des récents combats entre la milice CODECO et l’armée ougandaise (UPDF), représentaient une menace directe pour les populations locales.
Les engins ont été découverts dans plusieurs villages, dont Bule, Ali et Djabi, ainsi que dans la concession des prêtres de l’église catholique de Fataki centre. Parmi les engins détruits figuraient deux obus de mortier de type 60 et 82, deux roquettes dont une de type RPG 7, et une fusée de mortier. Ces engins non explosés sont le résultat des affrontements qui ont secoué la région en mars dernier.
Malgré cette intervention, plusieurs zones restent inaccessibles en raison de l’insécurité persistante. Alain Kasongo, superviseur de l’équipe technique UNMAS-AFRILAM, a confirmé que certaines zones n’ont pu être inspectées. Pourtant, la société civile du secteur de Walendu Djatsi alerte sur la présence d’autres engins non explosés dans plusieurs villages du groupement d’Arr, régulièrement ciblés par des tirs de l’UPDF.
Face à cette situation, les autorités locales et les organisations internationales appellent à la vigilance. La population est vivement encouragée à ne pas manipuler d’objets suspects et à signaler immédiatement toute découverte d’engins non explosés aux services compétents ou à l’UNMAS. Cette alerte intervient dans un contexte sécuritaire déjà tendu dans la province de l’Ituri, où les populations civiles paient un lourd tribut aux conflits armés.
La question de la sécurité dans cette région frontalière avec l’Ouganda reste préoccupante. Les engins de guerre non explosés constituent une menace permanente pour les civils, entravant également le retour des déplacés et la reprise des activités économiques. Les dernières actualités RDC confirment que la situation humanitaire dans cette partie du pays demeure critique, nécessitant une intervention urgente et coordonnée des autorités congolaises et de la communauté internationale.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net
