Le groupement de Kamanyola, situé dans le territoire de Walungu au Sud-Kivu, est plongé dans une psychose généralisée suite à de violents affrontements entre les combattants Wazalendo et les rebelles du M23 soutenus par le Rwanda. Ces incidents, survenus jeudi 17 avril, ont jeté un froid dans cette région déjà fragilisée par des tensions sécuritaires récurrentes.
Les combats ont éclaté aux alentours de 8h30 dans la localité de Kalunga. Pendant cinq heures, les échanges de tirs nourris ont retenti, semant la panique parmi les habitants. Les Wazalendo ont lancé leurs attaques depuis les collines de Ngomo, surplombant Kamanyola-Centre, visant directement les positions tenues par les rebelles du M23.
La population, prise au piège, s’est réfugiée chez elle, paralysant toute activité socioéconomique. Ce n’est que ce vendredi que les habitants ont timidement repris leurs routines, sous le spectre d’une menace persistante. Des sources locales rapportent que plusieurs blessés ont été évacués vers des structures médicales pour des soins d’urgence.
Ces affrontements s’inscrivent dans un contexte plus large de militarisation accrue dans la région. La ville de Bukavu et ses environs assistent à un renforcement massif des troupes rebelles. Le camp Jules Moke, dans la commune de Bagira, est particulièrement visé, avec une présence militaire du M23 jugée excessive par les résidents.
Les rebelles étendent leur emprise sur plusieurs localités rurales, notamment Panzi, Ciriri, Nyantende, et bien d’autres. Leurs effectifs augmenteraient de manière significative, alimentant les craintes d’une escalade des violences. Cette situation préoccupante soulève des questions sur la stabilité du Sud-Kivu et les implications régionales de ce conflit.
Quelles seront les conséquences de cette militarisation croissante ? Comment les autorités congolaises comptent-elles répondre à cette menace ? Les réponses à ces interrogations restent en suspens, alors que la population vit dans l’angoisse d’une nouvelle flambée de violence.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net