La veuve de l’ancien dignitaire congolais Honoré Ngbanda, Josépha Lingomba, a tenu une conférence de presse émouvante ce jeudi 17 avril à Kinshasa, réclamant la restitution de sa maison familiale située sur l’avenue des Cocotiers dans la commune de Gombe. Cette propriété, légalement acquise par son défunt mari en 1977, aurait été expropriée par le Conseil national de sécurité (CNS) sous la direction de Désiré-Cashemir Eberande Kolongele, actuel conseiller spécial du Chef de l’État en matière de sécurité.
Selon Mme Lingomba, cette résidence a servi de domicile familial pendant des décennies, notamment durant la carrière diplomatique et les fonctions administratives de son époux. La veuve affirme que ces problèmes de propriété n’ont surgi qu’après le décès de son mari, pointant du doigt un rapport erroné de l’ancien conseiller spécial Jean-Louis Esambo au président Félix Tshisekedi. « Ce n’est qu’après la disparition de mon mari que j’apprends que cette maison est la propriété des conseillers spéciaux », a-t-elle déclaré, visiblement bouleversée.
Le 15 avril dernier, un déguerpissement forcé a été effectué par Jean-Louis Esambo, laissant la famille Ngbanda sans logement. La propriété est désormais occupée par César Olombo, l’actuel conseiller spécial en sécurité du président. Cette affaire soulève des questions cruciales sur les droits de propriété et la protection des veuves en République Démocratique du Congo, particulièrement dans le contexte des actualités politiques RDC.
Dans un appel poignant au couple présidentiel, Mme Lingomba a imploré: « Président Félix Tshisekedi, c’est à toi de nous protéger ». Son témoignage met en lumière les défis auxquels sont confrontées les veuves de personnalités publiques dans le pays, tout en interrogeant les processus décisionnels au plus haut niveau de l’État. Cette affaire pourrait avoir des répercussions significatives sur le paysage politique congolais et la gestion des biens publics.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: Actualite.cd
