Dans un contexte sécuritaire tendu en Ituri, une opération d’envergure a été menée pour renforcer les capacités des forces de l’ordre. Lundi 14 avril 2025, plus de 150 policiers issus des territoires d’Aru, Mahagi, Mambasa et Irumu ont participé à des exercices de perfectionnement au tir au champ de tir de la 32e région militaire à Ruampara.
Cet entraînement intensif couronne cinq mois de formation continue visant à professionnaliser davantage les effectifs policiers. L’objectif affiché : améliorer l’efficacité opérationnelle des forces de sécurité, particulièrement dans leurs missions conjointes avec les FARDC.
Plusieurs hautes autorités ont supervisé ces manœuvres, dont le vice-gouverneur policier de l’Ituri et le commandant de la 32e région militaire. Le commissaire divisionnaire principal Raous Tialoui a pu constater personnellement les progrès accomplis. « Les élèves ont démontré une maîtrise remarquable des techniques de tir », a-t-il déclaré, soulignant que les autorités elles-mêmes ont participé aux exercices pour montrer l’exemple.
Le commissaire divisionnaire Ngoi Sengel Kiu a rappelé l’importance cruciale de la formation continue dans ce métier à haut risque. « Seule une préparation rigoureuse permet de faire face aux défis sécuritaires actuels », a-t-il insisté devant les stagiaires.
Cette initiative s’inscrit dans le cadre plus large de l’état de siège décrété dans la province sous l’autorité du lieutenant général Luban Chemajoni. Les autorités entendent ainsi doter l’Ituri de forces de police mieux préparées, capables d’assurer efficacement le maintien de l’ordre public.
Les dernières nouvelles en RDC confirment que ce renforcement des capacités policières constitue une priorité absolue pour les autorités provinciales. Face aux défis sécuritaires persistants dans l’est du pays, notamment dans les régions de Goma et Bunia, de telles initiatives sont perçues comme indispensables.
Les analyses politiques soulignent régulièrement la nécessité d’une synergie accrue entre police et armée. Ces exercices conjoints représentent donc une avancée significative dans la sécurisation de la province, même si les observateurs appellent à une généralisation de ce type de formation à l’ensemble du territoire national.
Article Ecrit par Cédric Botela
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