La province du Maï-Ndombe se trouve une fois de plus au cœur de l’actualité RDC, cette fois en raison de tensions intercommunautaires qui ont dégénéré en violences meurtrières. Le gouverneur de la province, Lebon Nkoso Kevani, a lancé un appel pressant ce mardi 8 avril pour un renforcement urgent des effectifs militaires et policiers dans sa juridiction.
Cette demande intervient dans un contexte particulièrement tendu, au lendemain d’affrontements sanglants entre les communautés Teke et Nunu dans le territoire de Bolobo. Ces violences ont fait trois morts et provoqué la destruction par incendie de plus de 40 habitations, plongeant la région dans un climat de peur et d’insécurité.
« Les effectifs actuels dans le Maï-Ndombe sont manifestement insuffisants pour faire face à cette crise sécuritaire », a déclaré le gouverneur Kevani lors d’une conférence de presse. « Nous avons sollicité l’intervention des autorités nationales à Kinshasa et attendons une réponse rapide. La situation exige un dispositif de sécurité renforcé, avec notamment un déploiement accru de forces de l’ordre à Bolobo pour prévenir de nouveaux troubles ».
Les informations en provenance de la région révèlent que les forces de sécurité ont déjà procédé à la saisie d’un important arsenal comprenant des fusils de calibre 12, des flèches et diverses armes blanches. Ces découvertes inquiétantes témoignent de l’ampleur des tensions et de la nécessité d’une intervention rapide des autorités congolaises.
Face à cette crise, le gouverneur a mis en œuvre une stratégie de médiation impliquant activement les chefs coutumiers locaux. « J’ai personnellement sensibilisé le chef de chefferie et d’autres autorités traditionnelles pour qu’ils relaient un message de paix dans les villages », a expliqué Lebon Nkoso Kevani. « À Bolobo, nos efforts commencent à porter leurs fruits puisque de nombreux habitants qui avaient fui sont déjà revenus ».
Cette initiative de dialogue communautaire semble donc donner des premiers résultats encourageants, mais le gouverneur insiste sur la nécessité de poursuivre ces efforts dans d’autres villages touchés par les violences. « La mobilisation des chefs coutumiers reste essentielle pour rétablir durablement la cohésion sociale », a-t-il souligné.
Cette situation critique dans le Maï-Ndombe soulève des questions plus larges sur la sécurité dans les provinces congolaises et la capacité de l’État à protéger efficacement ses citoyens. Les récentes actualités RDC mettent régulièrement en lumière ces défis sécuritaires récurrents qui touchent diverses régions du pays, nécessitant souvent l’intervention des forces armées nationales.
Alors que les autorités provinciales multiplient les efforts pour apaiser les tensions, la population locale attend avec impatience la concrétisation des promesses de renforcement sécuritaire. La stabilisation de la région apparaît comme une condition indispensable au retour définitif à la normale et à la reprise des activités économiques dans ce territoire déjà fragilisé.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net