La ville frontalière de Kasumbalesa, dans la province du Haut-Katanga, est en proie à une inquiétante recrudescence de la criminalité. Ces derniers jours, le quartier Hewa Bora Nkombo a été le théâtre de violences inqualifiables, marquées par des viols, des agressions à l’arme blanche et des cambriolages en série. La société civile locale tire la sonnette d’alarme et exige des mesures urgentes pour protéger les populations civiles.
Selon les témoignages recueillis auprès des acteurs locaux, plusieurs habitations ont été prises pour cible par des individus armés de machettes. Les faits se seraient déroulés aux alentours de trois heures du matin, dans le secteur situé derrière l’école Bernice. « Des biens de valeur ont été emportés », déplore Peter Lunda, coordonnateur urbain de la nouvelle société civile congolaise, avant d’ajouter : « Ces gens étaient en possession d’armes blanches et ont frappé à coups de machette quelques personnes ».
Parmi les victimes figure une femme qui a subi un viol, un acte barbare qui soulève l’indignation générale. Les autorités locales sont interpellées face à cette situation explosive. Comment expliquer cette montée en flèche de l’insécurité dans cette zone frontalière pourtant stratégique ? Les résidents, livrés à eux-mêmes, réclament une présence accrue des forces de l’ordre.
La société civile plaide notamment pour l’installation d’un sous-commissariat dans le quartier Hewa Bora Nkombo, actuellement dépourvu de tout dispositif sécuritaire adéquat. « Il y a des endroits non habités, une brousse conservée, non exploitée. Nous lançons un cri d’alarme afin que la paisible population puisse être encadrée », insiste Peter Lunda. Cette demande fait écho aux préoccupations des habitants, de plus en plus nombreux à vivre dans la psychose.
Kasumbalesa, plaque tournante du commerce entre la RDC et la Zambie, semble paradoxalement devenir un sanctuaire pour les gangs criminels. Les autorités provinciales sont-elles conscientes de l’urgence de la situation ? La population attend des actes concrets et une réponse ferme face à cette vague de criminalité qui menace la stabilité sociale de toute la région.
Cette flambée de violence intervient dans un contexte national marqué par des défis sécuritaires multiples. Alors que le gouvernement central affiche sa détermination à lutter contre l’insécurité, les villes frontalières comme Kasumbalesa semblent pourtant livrées à elles-mêmes. La protection des civils et de leurs biens doit-elle rester un vœu pieux dans ces zones périphériques ?
Les dernières actualités en RDC confirment malheureusement que le phénomène n’est pas isolé. Plusieurs régions du pays font face à des défis similaires, nécessitant une approche globale et coordonnée. La situation à Kasumbalesa sonne comme un avertissement : sans action rapide et déterminée, l’insécurité pourrait continuer à gangréner le tissu social congolais, avec des conséquences désastreuses pour le développement économique et la cohésion nationale.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net
