La recrudescence des violences dans la province de Nord-Kivu soulève une véritable inquiétude quant à l’aggravation de la situation humanitaire, comme l’a souligné l’Organisation de Coordination des Affaires Humanitaires (OCHA) dans un rapport du 6 octobre. Entre le 1er et le 4 octobre, les incidents récents ont fait au moins cinq victimes civiles et ont incendié de nombreuses habitations dans plusieurs villages de la zone de santé de Mweso, située dans le territoire de Masisi.

D’après certaines informations provenant de sources humanitaires, plus de 51 000 nouvelles personnes ont été forcées à quitter leurs foyers pour échapper aux hostilités. Ces déplacés se dirigent principalement vers les localités de Mweso, Kitshanga et d’autres au sein du territoire de Masisi, ainsi que vers les localités de Bwiza et Bishusha dans le territoire de Rutshuru.

L’intensité des combats a graduellement augmenté le 6 octobre avec une flambée de violence dans les villages de la zone de santé de Bambo, appartenant au territoire de Rutshuru. Des coups de feu ont aussi été rapportés près de Kibumba, situé dans le territoire de Nyiragongo. L’accessibilité à ces zones en crise reste minimale pour les intervenants humanitaires suite à l’insécurité.

Alors qu’une seule organisation humanitaire dispose actuellement d’une capacité de réponse médicale dans les zones de Kitshanga et Mweso au sein du territoire de Masisi, l’afflux de déplacés et les risques de choléra pourraient rapidement submerger cette capacité, a averti l’OCHA.

La menace d’une amplification des violences dans les territoires concernés, y compris dans les zones d’accueil des déplacés, est particulièrement préoccupante. À ce jour, l’OCHA indique que 2,4 millions de personnes sont déplacées dans la province du Nord-Kivu.

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