Une relative accalmie s’est installée ce mardi 18 mars dans le groupement de Mudusa, en particulier à Nyantende, territoire de Kabare, dans la province du Sud-Kivu. Cette région vient de connaître de violents affrontements entre les rebelles du M23 et une coalition formée par les Wazalendo et les combattants Maï-Maï. D’après des sources locales, huit corps sans vie ont été retrouvés sur le site des combats, plongeant encore davantage les habitants dans la détresse.
Ces échanges, qui ont éclaté à 14h lundi, se sont prolongés pendant environ quatre heures, selon un responsable du territoire. Les corps des victimes n’ont pu être identifiés à ce jour. Pendant ce temps, Nyantende demeure sous le contrôle du M23, ajoutant à l’instabilité de la région.
Les tensions ne se limitaient pas à Nyantende. Au sud, à Nyangezi, les armes ont également parlé, même si aucun affrontement frontal n’a été signalé. Les Wazalendo, ayant investi une colline stratégique, ont ouvert le feu de manière indiscriminée, créant une panique généralisée parmi la population locale. Le M23, qui contrôle toujours le centre de Nyangezi, n’a cette fois-ci pas répliqué, selon les témoignages recueillis. Lundi, cette fusillade a contraint les commerçants à fermer le marché et plusieurs boutiques à Munya. Ce mardi matin, les activités ont timidement repris, reflet d’une population qui peine à trouver un semblant de normalité.
Cette nouvelle flambée de violence illustre une fois de plus la précarité sécuritaire dans le Sud-Kivu. La situation reste tendue alors que les acteurs locaux, eux-mêmes confrontés au chaos, n’entrevoient pas de solutions immédiates. La région est en proie à un cycle de violences qui continue d’alimenter l’instabilité et les déplacements de populations. La question de la pérennité d’une paix véritable demeure en suspens. Quelle issue pour les habitants pris au piège de ces luttes incessantes? La communauté internationale et les autorités congolaises doivent-elles redoubler d’efforts pour endiguer cette crise? Seule une action concertée et durable pourrait rassurer ces communautés déjà durement éprouvées.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net