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IBTP Kisangani : violences policières et destruction scandaleuse de bâtiments

Une vague de violence sans précédent a secoué l’Institut des Bâtiments et Travaux Publics (IBTP) de Kisangani jeudi dernier. Les tensions, qui avaient initialement éclaté entre étudiants et taximen, ont rapidement pris une tournure dramatique avec l’intervention contestée de la police locale. Selon des témoignages recueillis, cette intervention a été marquée par une brutalité inouïe, laissant le campus dans une atmosphère de choc et d’indignation.

L’Assistant Ingénieur Lajoie Amazone, chef de mention adjoint chargé de l’enseignement, a qualifié l’intervention policière de “scandaleuse”. Il accuse les forces de l’ordre d’avoir volontairement détruit un bâtiment récemment rénové en utilisant des pierres ainsi que des balles réelles. Cette accusation grave met en lumière une gestion pour le moins controversée de la situation. “Détruire les infrastructures éducatives, c’est compromettre l’avenir de notre pays”, a-t-il fermement déclaré, dénonçant le comportement jugé répréhensible et contraire à la mission première des agents de police, supposés garantir l’ordre et la sécurité.

Plusieurs étudiants, présents lors des faits, auraient subi des blessures graves, nécessitant des interventions chirurgicales. D’après des témoins, dont l’Assistant Ingénieur Lajoie Amazone, certains projectiles tirés par les forces de l’ordre ont dû être retirés directement des corps des étudiants. Ces révélations posent de nombreuses questions sur l’usage disproportionné de la force dans un contexte universitaire.

Face à cette situation alarmante, plusieurs responsables appellent à une réaction immédiate de la part des autorités congolaises. Parmi eux, Lajoie Amazone a exhorté le ministre de la Justice, Constant Mutamba, ainsi que le gouverneur de la Tshopo, Paulin Lendongolia, à agir sans délai. Il exige non seulement des sanctions exemplaires contre les responsables de cet acte, mais également une réforme immédiate des modes d’intervention des forces policières. “La police doit être un agent de l’ordre et non un instrument de répression”, a-t-il rappelé avec insistance.

En parallèle, le Secrétaire général académique CT Luka, qui assure l’intérim de la direction générale de l’IBTP, a été interpellé à Kinshasa. Le ministère de l’Enseignement Supérieur et Universitaire (ESU) a annoncé une suspension temporaire de toutes les activités académiques sur le campus. Cette mesure vise à prévenir de nouvelles violences et à permettre une enquête approfondie sur ces événements gravissimes.

Ces actes soulèvent une inquiétude croissante au sein de la population congolaise, en particulier vis-à-vis de la relation entre les forces de l’ordre et les citoyens. Qui pourra garantir que ces violences ne se répètent pas ailleurs dans le pays ? Alors que l’éducation est un pilier fondamental du développement de la République Démocratique du Congo, la destruction de ses infrastructures et l’intimidation de ses étudiants posent un défi majeur à l’autorité étatique. Les regards se tournent désormais vers le gouvernement pour des réponses concrètes afin de rétablir la confiance au sein de la communauté académique.

Article Ecrit par Cédric Botela
Source: mediacongo.net

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