Vendredi 14 mars 2025 marque une journée intense dans l’actualité congolaise, alors que la presse nationale se passionne pour le processus de Luanda et ses implications sur la crise sécuritaire persistante dans l’Est du pays. Les résolutions prises lors du sommet extraordinaire des chefs d’État de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) alimentent également les colonnes des journaux, posant des questions cruciales : l’Angola peut-il devenir un acteur clé dans la résolution du conflit ou risque-t-il d’attiser les tensions ?
Avec le nouveau sommet de Luanda prévu pour le 18 mars, toutes les attentions convergent vers cette rencontre diplomatique. Une tentative orchestrée par le Président angolais pour réconcilier la République Démocratique du Congo et les rebelles de l’AFC/M23 soutenus par le Rwanda. Mais comme l’observe La Prospérité, ce sommet suscite à la fois de grands espoirs et de lourdes interrogations. Les discussions devront s’appuyer sur des bases solides, notamment la résolution 2773 du Conseil de sécurité de l’ONU, précise Le Quotidien.
Cependant, la posture de Kinshasa apparaît incertaine. Les opinions divergent parmi les analystes congolais : faut-il privilégier le processus de Nairobi ou s’engager dans un dialogue direct avec les rebelles ? Cette ambiguïté pourrait compromettre les efforts pour rétablir une paix durable, avertit Congo Nouveau. De leur côté, les rebelles du M23 insistent sur des conditions strictes, exigeant un engagement public du Président Félix Tshisekedi en faveur de négociations directes.
En parallèle, les voix de la Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO) et de l’Église du Christ au Congo (ECC) se joignent au débat. Saluant les efforts du gouvernement angolais, les deux institutions appellent à un dialogue inclusif qui pourrait servir de fondation à un processus global de pacification et de redressement du pays. Leur soutien apporte une dimension morale et stratégique à ces initiatives, souligne MediaCongo.net.
Dans ce contexte, la décision de la SADC de retirer la force SAMIDRC ajoute une nouvelle couche de complexité. Malgré son mandat offensif, cette force n’a pas réussi à enrayer l’avancée du M23, causant une déception considérable à Kinshasa. Cependant, les dirigeants de la SADC réaffirment leur appui politique à la RDC et s’engagent à fusionner les processus de Luanda et de Nairobi pour maximiser leur impact, rapporte Forum des As.
La question qui se pose maintenant est la suivante : le sommet de Luanda sera-t-il le tournant tant attendu dans la crise sécuritaire de l’Est de la RDC ? Alors que les attentes montent, une chose est certaine : l’issue de cette rencontre pourrait marquer un chapitre décisif dans la quête de paix pour des millions de Congolais.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net
