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Sanctions américaines : James Kabarebe et le M23 dans la ligne de mire

Les tensions en Afrique centrale prennent une nouvelle tournure après l’annonce de sanctions imposées par les États-Unis contre deux figures clés impliquées dans l’instabilité de la région des Grands Lacs. James Kabarebe, ancien général et ministre d’État rwandais chargé de l’intégration régionale, et Lawrence Kanyuka, porte-parole du mouvement rebelle M23, font désormais l’objet de sanctions ciblées du Bureau de contrôle des avoirs étrangers (OFAC). Cet organisme américain accuse ces deux personnalités de jouer un rôle central dans les activités déstabilisatrices des Forces de défense rwandaises (RDF) et du M23 dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC).

Cette décision marque un virage important pour la diplomatie américaine, qui appelle à rendre responsables les acteurs alimentant l’instabilité en Afrique centrale. Thérèse Wagner, cheffe de la diplomatie congolaise, a vivement salué ces mesures tout en appelant à des sanctions plus sévères de la part de la communauté internationale. Lors d’une session du Conseil de sécurité des Nations unies, elle a exigé des actions rapides et concrètes contre les hauts responsables militaires et politiques rwandais accusés d’agression contre la RDC. Parmi les sanctions demandées figurent des gels d’avoirs et des interdictions de voyage, visant à limiter les capacités des individus accusés de perpétuer la crise.

Selon un rapport des Nations unies publié en 2023, James Kabarebe aurait notamment orchestré plusieurs opérations militaires du M23 dans la province du Nord-Kivu, une région essentielle à la géopolitique de la crise congolaise. Le document met également en lumière la coordination de ces activités par des officiers rwandais avec le soutien des services de renseignement. Les États-Unis ne se sont pas limités à sanctionner les individus : deux entreprises liées à Lawrence Kanyuka, enregistrées en France et au Royaume-Uni, font également l’objet de restrictions financières.

Dorothy Camille Shea, représentante adjointe des États-Unis à l’ONU, a salué l’adoption d’une nouvelle résolution axée sur la sécurité en RDC tout en réaffirmant l’engagement de Washington en faveur des initiatives africaines de paix. Elle a également plaidé pour des sanctions plus étendues contre le Rwanda, afin de contraindre Kigali à revenir à la table des négociations. Ces sanctions ne remettent en aucun cas en cause le soutien américain aux processus de médiation régionaux, a-t-elle précisé, mais elles visent à stopper les violences qui divisent la région des Grands Lacs.

La diplomatie mondiale est-elle enfin à la hauteur des aspirations de paix en Afrique centrale ? Alors que les sanctions américaines marquent un pas significatif, les prochaines actions de la communauté internationale seront déterminantes pour assurer une stabilité durable dans une région en proie depuis trop longtemps à la violence.

Article Ecrit par Cédric Botela
Source: Actualite.cd

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