Un sommet extraordinaire réunissant les présidents Félix Tshisekedi de la République démocratique du Congo (RDC) et Paul Kagame du Rwanda se tiendra ce samedi 8 février à Dar es Salaam, la capitale économique de la Tanzanie. Annoncé ce lundi 3 février par la présidence kényane, ce sommet conjoint de la Communauté des États d’Afrique de l’Est (EAC) et de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) visera à aborder de front la crise persistante dans l’est de la RDC.

Dans un contexte où les tensions entre Kinshasa et Kigali n’ont jamais été aussi exacerbées, cette rencontre s’inscrit dans une tentative régionale de désamorcer un des conflits les plus inquiétants pour la stabilité de l’Afrique centrale. Cette initiative se déroule alors que le groupe armé M23, soutenu selon plusieurs sources par les forces rwandaises, a pris le contrôle de Goma, une ville stratégique dans l’est congolais, et poursuit son avancée dans la région. Ce sommet prend ainsi une dimension critique, témoignant du rôle pivot de la région dans la recherche d’une solution à ce conflit complexe.

La présidence kényane, actuellement à la tête de l’EAC, joue un rôle clé dans cet appel à la concertation. En rassemblant les chefs d’État autour de la table des négociations, Nairobi espère jeter les bases d’un dialogue franc et constructif. Cependant, les défis sont grands : le climat de méfiance entre la RDC et le Rwanda pourrait compromettre les discussions. Les précédents efforts diplomatiques n’ont pas encore réussi à apaiser les esprits ni à dégager des solutions durables.

Quels seront les résultats concrets de ce sommet ? Une désescalade est-elle réellement envisageable dans un contexte aussi tendu ? Telles sont les questions qui animent aujourd’hui la communauté internationale et les observateurs régionaux. Face à l’ampleur des enjeux, l’engagement des leaders de l’EAC et de la SADC sera scruté de près, tout comme leur capacité à fédérer des initiatives pour restaurer la paix et la sécurité en RDC.

Alors que la communauté internationale reste prudente, ce sommet marque un tournant potentiel dans la gestion de la crise en Afrique centrale. Nous continuerons à suivre de près son déroulement et ses impacts, espérant que cette coopération régionale puisse mettre un terme, même partiel, à cette page sombre de l’histoire de l’est de la RDC.

Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net