Ce mardi matin, la République démocratique du Congo a été le théâtre de manifestations intenses devant plusieurs ambassades, marquant un appel urgent à une implication internationale dans la pacification de l’Est du pays. Ces rassemblements faisaient écho à la grogne populaire contre la présence présumée des combattants du M23 et des forces rwandaises à Goma. L’atmosphère tendue était soutenue par des pneus incendiés et des slogans hostiles aux puissances occidentales, certains manifestants brandissant même l’idée d’une intervention russe.
Pour éviter toute escalade, les autorités congolaises ont déployé un dispositif sécuritaire massif. Mais cela n’a pas empêché certains débordements. L’ambassade kényane a subi des actes de vandalisme, forçant deux membres de son personnel à quitter les lieux. Une situation que Nairobi n’a pas tardé à condamner, rappelant le respect dû à la Convention de Vienne sur les relations diplomatiques.
Alors que la tension couvait, l’ambassade des États-Unis a pris la décision radicale de fermer ses portes au public jusqu’à nouvel ordre, conseillant à ses ressortissants de quitter le pays dès que possible. Une mesure qui met en lumière la gravité de la situation. La capitale, Kinshasa, n’était pas épargnée par les perturbations. Des barrages routiers et des manifestations sporadiques ont paralysé la circulation, suscitant des inquiétudes grandissantes auprès des chancelleries.
Face à cette montée des tensions, les autorités congolaises ont tenu à exprimer leur regret pour les attaques dirigées contre les représentations diplomatiques. Des engagements ont été pris pour renforcer la protection des missions étrangères. Cependant, la situation demeure préoccupante et interroge sur la capacité des autorités à rétablir rapidement l’ordre et à restaurer la sérénité dans leurs relations diplomatiques.
Ces événements sont symptomatiques d’un climat de crispation généralisé en RDC, amplifié par les défis sécuritaires de l’Est du pays. Alors que le pays cherche à résoudre ses crises internes, ces incidents relancent le débat sur la gestion de ses relations internationales et le rôle de la communauté internationale dans sa stabilisation. Jusqu’où la situation peut-elle évoluer sans une intervention décisive de tous les acteurs concernés ?
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: Actualite.cd
