La ville de Goma, capitale de la province du Nord-Kivu, se trouve en pleine ébullition suite à l’annonce du décès du gouverneur militaire, le général Peter Cirimwami, mortellement touché au front dans les combats contre les rebelles du M23. Cette tragédie pèse lourdement sur une population déjà éprouvée, mais le vice-gouverneur, Romuald Ekuka Lipopo, s’est voulu rassurant. Il a affirmé le soutien indéfectible du gouvernement provincial aux habitants, tout en appelant au calme et à la vigilance. Ces mots ont été prononcés à la suite d’une réunion de sécurité qui s’est tenue samedi 25 janvier à Goma.
Le vice-gouverneur a déclaré avec fermeté : « Si cette armée ennemie croit pouvoir entrer facilement dans la ville, elle se leurrerait profondément. Goma sera son cimetière. Nous sommes présents et déterminés à protéger notre population. » Par ces paroles, il a cherché à renforcer la confiance des citoyens envers les forces de l’ordre et à les rassurer sur la détermination de ces dernières à défendre la ville contre toute intrusion.
L’ombre du gouverneur déchu plane sans aucun doute sur la ville, mais Romuald Ekuka Lipopo a insisté sur la résilience collective. « Oui, nous avons été décapités par cette tragédie, mais nous restons debout et unis. Nous avons exposé nos plans pour montrer à nos concitoyens que nous tiendrons bon. » Il a également abordé le problème de l’électricité, un défi quotidien pour les habitants de Goma, en promettant des mesures rapides pour rétablir la situation.
Dans le même temps, les tensions ne décroissent pas sur les fronts de Kibumba et Sake, aux abords de Goma. Ces lignes de combat, théâtre d’affrontements violents entre les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et les terroristes du M23, symbolisent le courage mais aussi les défis persistants auxquels le Nord-Kivu fait face. L’appel du lieutenant-colonel Guillaume Ndjike, porte-parole de la 34e région militaire, est sans équivoque : maintenir la fermeté. Il salue les efforts des FARDC et des résistants Wazalendo, mais insiste également sur l’importance de ne pas céder face aux rumeurs et désinformations propagées par l’ennemi.
Cet appel à l’unité et au soutien inconditionnel à l’armée congolaise résonne comme un cri de ralliement pour la survie de la ville et la sauvegarde de l’intégrité territoriale de la République démocratique du Congo. Dans un contexte aussi tendu, chaque geste, chaque mobilisation de la population compte. « C’est une question existentielle, de vie ou de mort », a martelé Guillaume Ndjike, exhortant les habitants à fermer leurs oreilles aux messages démobilisateurs.
La situation actuelle de Goma illustre une fois encore à quel point la sécurité en RDC est précaire. Ce drame, loin d’affaiblir la détermination des dirigeants et de l’armée, semble au contraire les galvaniser. La question demeure toutefois : à quel point ce soutien populaire pourra-t-il résister à l’épreuve du temps dans une région où les crises semblent se succéder sans fin ? Plus que jamais, les habitants du Nord-Kivu se battent pour leur survie, dans l’espoir d’un avenir meilleur.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net
