Drame à Kabare : deux morts et deux blessés suite à des tirs de militaires FARDC
Dans la soirée du lundi 20 janvier, le territoire de Kabare, situé à 25 km au nord de Bukavu dans la province du Sud-Kivu, a été le théâtre d’un tragique incident ayant coûté la vie à deux personnes et blessé deux autres. Des tirs nourris attribués à des militaires des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) ont plongé les localités de Kavumu et Kalehe dans la peur et la consternation.
Selon des sources locales, les coups de feu à forte intensité ont résonné pendant toute la nuit, semant la panique dans ces zones habitées. À Kavumu, on déplore un mort et deux blessés graves. Une autre victime a été enregistrée dans une localité voisine. Les sources indiquent que ces tirs provenaient d’un groupe de militaires FARDC en route vers le front situé sur l’axe Kalehe. Les raisons exactes de cet usage d’armes à feu restent toutefois enveloppées de mystère.
Des habitants de la région ont également signalé avoir entendu des détonations similaires jusqu’au centre de Kalehe, alimentant davantage les inquiétudes sur la sécurité dans cette partie du Sud-Kivu. Bien que les tirs semblent être liés à des mouvements de troupes, l’intensité inhabituelle des échanges de coups de feu et leur impact sur les populations civiles soulèvent de sérieuses questions.
Le commandant adjoint de la 33e Région militaire, en charge des opérations et des renseignements, a confirmé la survenue des faits mais s’est abstenu de fournir des précisions sur les motivations des militaires impliqués ou de corroborer les informations sur le bilan des victimes.
Ces événements interviennent dans un contexte déjà tendu pour le Sud-Kivu, une région marquée par des tensions persistantes et des conflits armés fréquents. Cet incident illustre une fois de plus les défis sécuritaires auxquels fait face la République démocratique du Congo, notamment en ce qui concerne la discipline et le comportement de certaines unités des forces armées, pourtant censées protéger les populations civiles.
Les autorités locales et militaires sont interpellées pour faire toute la lumière sur cette tragédie et éviter de nouveaux événements similaires. Les impacts humanitaires de telles violences pèsent lourdement sur des populations déjà vulnérables. Dans un environnement où la confiance envers les forces armées est cruciale, cet incident risque d’accentuer les fractures entre les militaires et les civils.
Cette situation soulève une question pressante : comment améliorer la gouvernance sécuritaire dans des zones aussi instables pour garantir la protection des citoyens tout en inscrivant les actions militaires dans un cadre de responsabilité et de respect des droits humains ?
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net
