Depuis le jeudi 28 septembre, la majorité des stations-service de la ville de Lubumbashi, dans la province du Haut-Katanga, sont fermées. Les rares qui continuent d’opérer sont assiégées par des automobilistes désespérés, formant de longues files d’attente.
Les fournisseurs de pétrole évoquent une pénurie de stock et attendent toujours que le gouvernement compense le déficit qu’ils déclarent, selon une promesse antérieure. Cette situation suscite des inquiétudes parmi les automobilistes, qui craignent une éventuelle augmentation des prix du carburant.
Ceux qui ont tenté de se procurer du carburant ce matin ont été choqués de trouver des stations-service sans personnel ou bloquées. Les automobilistes ont été forcés de se déplacer dans tous les sens, à la recherche d’une quelconque solution, mais partout, la situation était la même.
Dans le quartier de Lubumbashi, à l’intersection des avenues Ruwe et Kapenda, une longue file de voitures a été observée devant une station-service avant que sa distribution ne soit interrompue. La raison invoquée était la rupture de stock.
Les revendeurs de carburant, surnommés « Kadaffi », sont de plus en plus nombreux, arpentant les rues avec des jerrycans jaunes à la main, en quête de « l’or noir ». En raison de la rareté du carburant, ils ont tendance à vendre à des prix deux fois plus élevés.
Parallèlement, sur certaines lignes, les chauffeurs de taxi et de bus ont commencé à augmenter leurs tarifs, suscitant des discussions animées avec les passagers.
Certains fournisseurs de pétrole espèrent que la situation se normalisera au fur et à mesure que les camions-citernes arriveront à Lubumbashi avec du carburant. Cependant, ils déplorent que le gouvernement n’ait toujours pas tenu sa promesse de compenser leurs pertes.
Il convient de noter que cette crise survient alors que le prix du baril de pétrole augmente sur le marché international, une situation dont le gouvernement avait été averti.