En Ituri, une lueur d’espoir se profile pour une région rongée par des conflits depuis trop longtemps. Dieudonné Kpari, chef du secteur de Walendu Pisti, a lancé un appel solennel le 18 janvier dernier à destination des groupes armés de la région, et plus particulièrement à la milice CODECO. Il exhorte ces derniers à déposer les armes et à participer activement au programme de désarmement, démobilisation et réinsertion communautaire initié par le Gouvernement.
Cette démarche intervient dans un contexte prometteur, quelques jours seulement après la reddition de près de 600 membres du groupe armé Zaïre. Une avancée significative dans une province où la violence a laissé des cicatrices profondes. Le territoire de Djugu, où se situe le secteur de Walendu Pisti, demeure un foyer d’activités pour la milice CODECO depuis plusieurs années. Pour Dieudonné Kpari, la pacification de l’Ituri reste une perspective réaliste, mais elle nécessite l’adhésion volontaire de tous les acteurs armés.
« La main tendue du Gouvernement offre une opportunité précieuse à ne pas manquer. Cette approche non militaire fait partie des efforts soutenus pour mettre un terme aux violences », a déclaré Kpari. Il insiste sur le fait que les groupes armés, en particulier la CODECO, ont maintenant l’opportunité de prendre part à la construction d’un avenir plus stable pour l’Ituri et ses populations éprouvées.
Ce message de paix s’inscrit dans le cadre des engagements pris par les autorités, notamment à travers les négociations en cours. Celles-ci mobilisent divers partenaires et visent à établir des bases solides pour le retour à un « vivre ensemble » harmonieux. Kpari a également rappelé l’importance de la cohésion communautaire, appelant les différents groupes ethniques de la région à surmonter les divisions pour bâtir une unité durable.
Alors que la province de l’Ituri continue de porter les stigmates de longues années d’insécurité, ce nouvel appel représente une chance pour tourner la page des violences. Reste à savoir si les milices répondront favorablement à la main tendue du Gouvernement. Et si tel est le cas, l’Ituri pourrait enfin envisager des jours plus paisibles, où la reconstruction et le développement primeraient sur les conflits.
L’avenir de l’Ituri dépend désormais de la capacité des groupes armés à accepter le cheminement vers la paix. Le moment semble propice pour écrire une nouvelle page dans l’histoire tourmentée de cette province emblématique de la République Démocratique du Congo.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net