La République démocratique du Congo a accueilli deux nouveaux juges au sein de la Cour constitutionnelle, une institution cruciale pour la préservation de l’État de droit. Lors d’une annonce officielle diffusée sur la chaîne nationale RTNC, ce mercredi 15 janvier 2025, Marthe Odio Nonde et le professeur Aristide Kahindo Nguru ont été nommés pour siéger comme juges constitutionnels.
Ces nominations, résultats d’ordonnances du chef de l’État, Félix-Antoine Tshisekedi, et du Parlement, viennent remplacer le professeur Jean-Pierre Mavungu Mvumbi-di-Ngoma et Corneille Wasenda N’songo, conformément à la loi organique sur le fonctionnement de la Cour constitutionnelle. Les deux juges partants avaient finalisé leur mandat de neuf ans, un délai strictement non renouvelable selon l’article 6 de ladite loi.
Marthe Odio Nonde, ancienne Première Présidente du Conseil d’État, intègre la Cour dans le cadre du quota présidentiel, affirmant ainsi son parcours remarquable de plus de 25 ans de service public ininterrompu. Sa retraite antérieure, également initiée par une ordonnance présidentielle, avait été marquée par les honneurs de l’éméritat et de l’honorariat. Par ailleurs, Aristide Kahindo Nguru, issu du quota parlementaire, est une figure académique de premier plan. Leur arrivée marque un tournant significatif dans la composition de cette haute juridiction.
Mais qu’est-ce que cela signifie pour l’avenir de la justice constitutionnelle en République démocratique du Congo ? La Cour constitue un organe clé pour juger de la constitutionnalité des lois, mais pas seulement. Elle intervient aussi sur des arbitrages complexes entre les divers pouvoirs de l’État, et même sur des questions électorales cruciales, comme la validation des élections présidentielles et législatives. Dans un contexte politique et institutionnel aussi dynamique que celui du Congo, la stabilité et la fiabilité de la Cour restent essentielles.
En s’ouvrant à ces deux nouvelles figures, la RDC montre une volonté de garantir une continuité institutionnelle tout en répondant aux attentes sociopolitiques. Cependant, ces changements surviennent à un moment où les regards restent braqués sur la capacité de cette institution à gérer avec rigueur et impartialité les nombreux défis juridiques du pays.
Alors que la Cour se dote d’un nouveau visage, les citoyens s’interrogent : quelles priorités guideront les prochaines décisions de la plus haute instance juridique du pays ? Une chose est sûre, le rôle de la Cour constitutionnelle demeure central dans l’évolution démocratique en RDC.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: Actualite.cd