La famille de Jean-Jacques Wondo, expert militaire belgo-congolais condamné à mort, tire la sonnette d’alarme face à la dégradation alarmante de son état de santé. Dans un communiqué publié mercredi, celle-ci a appelé à une intervention urgente des autorités congolaises, belges et de la communauté internationale.
L’état de Jean-Jacques Wondo, incarcéré suite à une condamnation pour une tentative de coup d’État présumée en mai 2024, se détériore depuis le 14 janvier. Fièvres persistantes, toux chronique, pertes de mémoire et douleurs aux côtes s’ajoutent désormais à des saignements inquiétants. Diabétique et hypertendu, M. Wondo nécessite clairement des soins spécialisés. Pourtant, les recommandations médicales formulées depuis juillet 2024 restent lettre morte, selon ses proches, notamment en ce qui concerne une évacuation médicale urgente à l’étranger.
Cette situation critique ranime les débats sur les conditions de détention en République démocratique du Congo. Pourquoi la communauté internationale tarde-t-elle à réagir efficacement ? Où se situe la responsabilité des partenaires européens dans cette affaire ? Autant de questions qui persistent alors que le temps presse.
Rappelons que Jean-Jacques Wondo a été condamné à la peine capitale en septembre dernier, aux côtés de trois citoyens américains, pour une tentative de renversement du pouvoir à Kinshasa, un procès dénoncé par ses avocats comme « inique ». En décembre 2024, un témoin clé l’a disculpé, nourrissant l’espoir d’un retournement en appel.
Cependant, l’urgence aujourd’hui n’est pas uniquement judiciaire. Elle est humanitaire. Sa famille, par la voix de son épouse Nathalie Kayembe, insiste : « La santé de mon époux est plus qu’une priorité, elle est vitale. Nous demandons son évacuation ou, au moins, un traitement médical approprié ». Les proches comptent désormais sur une mobilisation internationale pour éviter un dénouement tragique.
Cette affaire soulève des enjeux pertinents pour la communauté internationale et met en lumière des failles dans les mécanismes de coopération entre États en matière de droits de l’homme. Entre lenteur administrative et pressions politisées, le chemin vers une solution apparaît semé d’embûches. Une impasse qui, sans action rapide, pourrait bien coûter la vie à un homme dont la culpabilité est encore largement contestée.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: Actualite.cd