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Peine de mort pour Issa Bokando : la justice congolaise face à l’épreuve du terrorisme

À l’issue d’un procès marquant qui s’est tenu ce mardi 14 janvier 2024 à Lemba, Kinshasa, le tribunal militaire de garnison de Kinshasa/Matete a rendu son verdict. Issa Bokando, accusé notamment d’avoir amputé le bras d’un jeune homme, Matali Movili, a été condamné à la peine de mort pour terrorisme et association de malfaiteurs, conformément aux articles 157 et 158 du code pénal militaire. Ce jugement, qui a sucité de vifs débats, a captivé l’attention publique et provoqué des réactions contradictoires.

Les faits reprochés à Bokando remontent à une attaque brutale ayant ému la République Démocratique du Congo et bien au-delà. Selon les témoignages recueillis devant le tribunal, notamment celui poignant de la victime, Matali Movili, chauffeur-mécanicien de profession, Issa Bokando aurait utilisé une machette pour trancher la main droite de Matali, après que celui-ci a tenté de protéger une dame victime d’une agression. Les images de cet acte odieux avaient rapidement envahi la toile, suscitant indignation et appels à la justice. Malgré les arguments de la défense, qui a soulevé des doutes sur l’instruction de l’affaire et l’identification de l’accusé, le tribunal a retenu les charges portées contre Bokando.

Le jugement, rendu en présence du ministre d’État chargé de la justice, Constant Mutamba, impose également à l’accusé le paiement de 100 000 dollars américains à titre de dommages et intérêts. Un verdict qui illustre la volonté des autorités congolaises de répondre de manière ferme à la recrudescence des actes de banditisme urbain, souvent attribués aux gangs surnommés « Kuluna » à Kinshasa.

Le même tribunal a également identifié, la veille de ce procès, 152 présumés membres de ces gangs, dont 56 ont été présentés devant les juges avec pièces à conviction. Certains d’entre eux, déjà jugés et condamnés, ont été transférés dans des prisons de haute sécurité à Luzumu, dans la province du Kongo Central, et à Angenga, dans la Mongala, dans le cadre de l’opération « Ndobo », censée réduire les violences urbaines dans la capitale congolaise.

Cette opération, saluée par le ministre Constant Mutamba, semble déjà porter ses fruits, la criminalité ayant enregistré une baisse notable selon les récentes informations officielles. Toutefois, les critiques sur les méthodes employées, notamment concernant le respect des procédures judiciaires et les conditions de détention, continuent d’émerger, posant ainsi la question d’un équilibre entre répression et justice équitable.

Face à cette lutte sans relâche contre le fléau du banditisme urbain, les citoyens congolais restent partagés. Si certains saluent les efforts des autorités, d’autres appellent à des réformes en profondeur pour s’attaquer aux causes profondes de ce phénomène. Reste à savoir si les initiatives comme « Ndobo » parviendront réellement à transformer durablement le paysage sécuritaire de Kinshasa.

Article Ecrit par Cédric Botela
Source: Actualite.cd

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