La Corée du Nord a une fois de plus attiré l’attention internationale avec le lancement de plusieurs missiles balistiques à courte portée, ce mardi 14 janvier, en direction de la mer du Japon. Cette provocation intervient une semaine après les affirmations de Pyongyang concernant un essai réussi de missile hypersonique, et quelques jours seulement avant l’investiture de Donald Trump pour un second mandat à la présidence des États-Unis.
Le régime nord-coréen, dans une démonstration de force, a vu ses missiles parcourir environ 250 kilomètres avant de s’abîmer dans les eaux désignées par la Corée du Sud comme « mer de l’Est ». En réponse, Séoul a condamné les actions de son voisin du Nord, dénonçant une violation flagrante des résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU. « Nous réagirons fermement à ces provocations, en coopération étroite avec notre allié américain », a affirmé Choi Sang-mok, président sud-coréen par intérim.
Ces tirs de missiles alarment non seulement sur le plan régional, mais aussi sur la scène politique globale. Selon Yang Moo-jin, président de l’Université des études nord-coréennes à Séoul, ils pourraient être une tentative de pression sur la nouvelle administration Trump. Par ailleurs, ils coïncident avec des développements diplomatiques majeurs. La veille, le ministre japonais des Affaires étrangères, Takeshi Iwaya, rencontrait les autorités sud-coréennes pour renforcer les liens bilatéraux face à une menace commune, alors que le secrétaire d’État américain Antony Blinken évoquait un rapprochement stratégique entre Pyongyang et Moscou.
Le contexte nucléaire nord-coréen ajoute une dimension inquiétante à ces événements. Après avoir inscrit son statut de puissance nucléaire dans sa Constitution, Kim Jong-un continue de faire vibrer le spectre d’armes interdites, comme en témoignent les récents essais de missiles interceptables hypersoniques et balistiques à longue portée. Ce qui inquiète davantage encore, c’est la collaboration présumée entre Pyongyang et Moscou sur des technologies sensibles, soulignant la volonté mutuelle de défier les normes internationales.
Enfin, en plus des calculs géopolitiques d’envergure, Ahn Chan-il, transfuge nord-coréen devenu analyste, souligne que ces actions interviennent dans un contexte de crise politique interne en Corée du Sud, où la stabilité semble déjà en péril. Tout converge pour faire des récentes actions nord-coréennes bien plus qu’une simple démonstration de puissance : elles sont une pièce stratégique dans un jeu d’échelle mondiale, entre ambitions régionales et rivalités des grandes puissances mondiales.
Avec ces développements, la communauté internationale est confrontée à une double menace : l’enracinement de la Corée du Nord en tant qu’État nucléaire et le rôle grandissant de la Russie dans cette stratégie de défiance. Une question demeure : comment ces dynamiques affecteront-elles l’équilibre fragile de la sécurité mondiale ?
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: mediacongo.net
