Une tragédie a secoué la localité de Makumo, dans le territoire de Mambasa en province de l’Ituri, à la suite d’une altercation entre les Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) et des hommes armés affiliés aux wazalendo. Le week-end dernier, cette confrontation a tragiquement conduit à la mort d’un agriculteur et blessé six autres personnes, plongeant encore un peu plus cette région dans l’incertitude et la douleur.
Selon Kitsa Masikini, président de la société civile du groupement Bangole, les hostilités auraient éclaté après l’arrestation controversée d’un leader d’un groupe armé par une faction rivale des wazalendo, laquelle l’a remis aux militaires congolais. « Des tirs nourris ont été entendus après une mésentente entre deux factions wazalendo. L’une réclamait la libération de son dirigeant arrêté par l’autre branche, à proximité des positions tenues par les FARDC. C’est dans ce contexte chaotique qu’une personne innocente, un agriculteur qui passait par là, a perdu la vie », a-t-il expliqué.
Au cœur de ce bouleversement, des blessés ont été transportés vers les structures médicales locales, notamment le centre de santé de Katanga. Cet incident soulève une fois de plus la problématique de la prolifération des groupes armés en Ituri. De nombreuses organisations locales, à l’instar de la société civile, réclament désormais une action décisive de la part du gouvernement pour encadrer et réglementer ces factions paramilitaires.
« Il est impératif que l’État prenne des mesures pour apporter des directives claires quant à ces groupes armés qui s’affichent sous le nom des wazalendo. Leur existence incontrôlée représente un danger non seulement pour la sécurité, mais aussi pour les populations qui en payent les conséquences », a martelé Kitsa Masikini.
Alors que la communauté attend une prise de position officielle, il reste difficile de démêler l’écheveau des acteurs impliqués dans ces violences. Cet incident met une fois de plus en lumière la complexité et la fragilité de la situation sécuritaire dans cette zone de l’est de la République Démocratique du Congo (RDC).
Ce dimanche soir, les autorités locales n’avaient toujours pas émis de communiqué concernant cet incident. Les versions officielles tardent à éclairer l’opinion publique sur les faits réels, dans une région où les lignes entre combattants armés, milices locales et civils restent dramatiquement floues.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: Actualite.cd