Une manifestation a éclaté à Beni lorsque des femmes se revendiquant comme veuves de militaires ont protesté contre l’omission de leurs noms sur la liste des bénéficiaires de pensions de survie. Ces femmes, qui prétendent avoir été identifiées par le service administratif militaire depuis le décès de leurs époux, ont été surprises de découvrir qu’elles n’étaient pas répertoriées après une inspection physique de la délégation de l’Inspection générale des FARDC.
L’armée, en revanche, soutient que ces femmes possèdent de faux documents, fournis par des officiers militaires, faisant d’elles de prétendues veuves de militaires. Un membre anonyme du groupe protestataire affirme également que certaines des manifestantes détenaient de faux documents.
Le capitaine Anthony Mwalushayi, porte-parole de l’armée à Beni, a déclaré que la justice militaire était en train d’examiner les dossiers des protestataires au cas par cas. Il a également noté la présence de fraude, notant que certaines prétendues veuves détenaient plusieurs cartes d’électeurs. Il a reconnu cependant que certaines véritables veuves, résidant dans d’autres provinces, ne recevaient pas de pensions de survie, tandis que les faux demandeurs bénéficiaient des allocations.
L’inspection générale des FARDC a interpellé une quarantaine de femmes avec de faux documents, certaines se faisant passer pour des veuves de militaires, après une inspection physique. En tout, 127 dossiers ont été passés au crible par les inspecteurs venus de Kinshasa pour enquêter sur cette affaire.