La province du Nord-Kivu au Congo est devenue le théâtre d’une montée de l’insécurité, où plusieurs camions et voitures des passagers ont été immobilisés par les rebelles du M23. Selon le Réseau de plaidoyer et protection (RPP), le groupe rebelle a mis en place des barrières de péage dans plusieurs zones, du secteur de Tebero à Nyakabingu, où les camions sont obligés de payer jusqu’à 700 USD pour poursuivre leur trajet.

La bataille pour le contrôle des routes se déroule principalement sur l’axe reliant Goma à Kanyabayonga et le Grand Nord, une région constamment aux prises avec divers groupes armés. Les rebelles ont également institué un système de taxes à Kizimba et Mihanga, où les conducteurs de camions doivent s’acquitter respectivement de 400 et 300 USD pour accéder à la route.

Devant cette situation, plusieurs camionneurs ont été contraints de payer le péage pour franchir les barrières. Pour ceux qui ne peuvent se permettre de payer, ils sont forcés de rester sur place, créant ainsi une congestion du trafic. Cependant, selon des sources anonymes, certains de ces véhicules ont été libérés lundi dernier grâce à l’intervention des militaires de l’EAC et du mécanisme de vérification de la CIRGL.

En outre, le M23 continue d’établir une administration parallèle dans certaines parties de Masisi, une pratique qui s’est amplifiée, selon le rapport de la RPP. En témoignent l’installation de dirigeants locaux à Lupfunda, Kitshanga et Bishusha, accentuant ainsi l’ambiance d’instabilité dans la région.

Cette montée de l’insécurité sur l’unique voie d’approvisionnement de la ville de Goma soulève de graves préoccupations concernant le bien-être et la sécurité des habitants locaux.