Grimpeurs de carrières avant d’avoir l’âge légal, des enfants du territoire de Manono, dans la province de Tanganyika, sont fortement impliqués dans l’exploitation artisanale de la cassitérite pendant les vacances scolaires. Ces enfants, souvent orphelins, se disent obligés de se plonger dans ce secteur pour subvenir à leurs besoins les plus fondamentaux.

Des spécialistes dans la gouvernance minière, quant à eux, décrient l’inaction des autorités locales et des organisations humanitaires qui ont échoué à identifier et à soutenir ces jeunes travailleurs. Les carrières de Mukieme Makila, Libende et des Milles bêches à Manono sont des terrains de jeu dangereux pour ces enfants, qui risquent chaque jour leur santé pour un revenu quotidien d’à peine plus de 1 USD.

Le travail dans les mines a des effets dévastateurs sur la santé et la croissance des jeunes. Le recteur de l’Université de Manono, expert en gouvernance minière, condamne l’inaction des autorités face à cette tragédie silencieuse. Selon lui, l’absence de projecteurs sur la situation a conduit à un manque d’implication de la part des acteurs étatiques et des organisations non gouvernementales.

Alors que l’attention mondiale se concentre sur d’autres crises, les enfants de Manono sont laissés pour compte. Bien que des efforts soient déployés au niveau local, ils sont insuffisants pour améliorer la situation, indiquent les sources locales. Les cris silencieux des enfants du territoire de Manono résonnent à travers les mines de cassitérite, réclamant une aide qui tarde à arriver.