Un naufrage aurait-il pu être évité? Le drame annoncé jeudi dernier au sujet du MB Mama Wetchi sur la rivière Buzira près du village Lolo, à 300 kilomètres de Mbandaka, dans la province de l’Équateur, a finalement pris une tournure inattendue. Contrairement aux premières informations alarmantes, ce naufrage annoncé s’est révélé infondé, d’après les précisions apportées par le commissaire fluvial de Mbandaka, Compétent Mboyo, ce dimanche 22 décembre.
Le bilan initial avait semé un vent de panique, mais les investigations menées ont permis de remettre les faits en perspective. Le seul décès survenu à bord de cette baleinière n’était pas lié à un naufrage. Selon le commissaire fluvial, la victime, un membre de l’équipage, a perdu la vie suite à l’effondrement du toit de l’embarcation. Une tragédie individuelle qui, bien que malheureuse, contraste lourdement avec l’idée d’une catastrophe de grande ampleur touchant passagers et marchandises.
Les passagers, pour leur part, sont désormais rassurés. Tous sont sains et saufs, et leurs biens ont été préservés malgré cet incident isolé. Cet épisode met en lumière les défis parfois rencontrés sur les voies navigables de la République démocratique du Congo. Alors que le transport fluvial reste un moyen vital pour de nombreux Congolais, des questions subsistent sur la sécurité des infrastructures nautiques et le suivi des normes réglementaires.
Le MB Mama Wetchi n’est pas un cas isolé. Ce nouvel incident vient s’ajouter à une série d’accidents fluviaux enregistrés au cours de ces dernières années. Cela soulève la nécessité d’une meilleure régulation des moyens de transport et d’une maintenance accrue des embarcations circulant sur les fleuves et rivières congolaises. Quel sera l’avenir des transports fluviaux en RDC, dans un pays où ces voies restent cruciales pour le commerce et le déplacement des populations?
Alors que les autorités fluviales rassurent sur la sécurité des passagers de l’incident récent, il est essentiel de ne pas oublier la victime, dont le décès est un rappel des risques inhérents aux insuffisances techniques. Cela devrait servir d’un appel à réévaluer, voire renforcer, les mesures de sécurité sur les voies fluviales afin de prévenir d’autres drames similaires. La République démocratique du Congo peut-elle trouver une réponse à ces défis récurrents, ou faut-il s’attendre à de nouvelles tragédies attendues? Une question qui devra répondre aux aspirations d’une population dépendante de ces routes d’eau pour son quotidien.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net