La République Démocratique du Congo (RDC) affiche désormais une ambition claire : obtenir un siège de membre non permanent au Conseil de sécurité des Nations Unies pour la période 2026-2027. Soutenue par l’Union Africaine (UA) et la Communauté de Développement de l’Afrique Australe (SADC), cette candidature reflète une volonté renouvelée de s’affirmer sur la scène diplomatique internationale. Cette campagne intervient après l’annonce officielle faite par le Président Félix Tshisekedi lors de la dernière Assemblée générale de l’ONU.
Mercredi 18 décembre, le gouvernement congolais a donné le coup d’envoi officiel de cette campagne au cours d’une cérémonie réunissant diplomates, autorités politiques et militaires. La ministre des Affaires Étrangères, Thérèse Kayikwamba Wagner, a insisté sur l’héritage historique de la RDC au Conseil de sécurité, tout en rappelant les deux précédents mandats du pays en 1982-1983 et en 1990-1991. Notamment, ce dernier mandat avait marqué un tournant significatif, alors que la RDC exerçait la présidence en pleine guerre du Golfe.
Mais pourquoi cette volonté de rejoindre cet organe stratégique? Selon Thérèse Kayikwamba Wagner, il s’agit d’une étape logique dans le cadre du programme 2024-2028 du gouvernement, qui mise sur une diplomatie active et sur l’image d’un pays acteur de paix. La cheffe de la diplomatie congolais note que cette candidature est fondée sur des atouts uniques : la position géographique stratégique du pays, son expérience en matière de maintien de la paix et son engagement envers la résolution pacifique des conflits. La RDC a notamment été le théâtre de missions de maintien de la paix de l’ONU, de l’ONUC à la Monusco, offrant des expériences riches en enseignements.
La ministre a également souligné que ce siège donnerait à la RDC une plateforme pour partager ses bonnes pratiques en matière de stabilité et de sécurité, issues de décennies de gestion de conflits internes complexes. En outre, elle a évoqué l’importance d’impliquer la jeunesse dans le maintien de la paix à l’échelle mondiale une fois élue, renforçant ainsi cet engagement envers l’avenir.
Être membre non permanent au Conseil de sécurité ne confère peut-être pas le droit de veto, mais cela permet de participer pleinement aux décisions critiques sur la paix et la sécurité internationales. Avec un système de rotation géographique, la RDC devra obtenir le soutien de 128 pays pour sécuriser cette opportunité historique lors du vote de juin 2025.
Cette ambition de la RDC, au croisement de défis nationaux et d’opportunités internationales, illustre une quête de reconnaissance sur la scène mondiale. Le pari est audacieux, mais témoigne d’une détermination à contribuer activement à la diplomatie universelle et aux efforts collectifs pour un monde plus sûr.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: Actualite.cd
