Un brouillard de tir nourri a enveloppé le paisible village de Mighobwe, situé à une soixantaine de kilomètres de Lubero-Centre dans la matinée du vendredi 21 juillet. Les forces de défense et de sécurité étaient en patrouille à la recherche d’un présumé milicien Mai-Mai suspecté de détenir un arsenal d’armes, quand la situation a brusquement dégénéré.

Selon des sources locales, aux premières lueurs de l’aube, vers 05h30 heure locale, les détonations ont commencé à retentir, perturbant la quiétude du matin pendant plus d’une heure. Les habitants de Mighobwe se sont réveillés dans la panique et la confusion.

Cette descente des forces de l’ordre survient dans le cadre d’une opération d’arrestation visant un présumé milicien Mai-Mai. Dans son entreprise de fuite, le suspect a tiré plusieurs coups de feu, fauchant mortellement un jeune homme de vingtaine d’années.

Dans leur riposte, les militaires sont parvenus à neutraliser le présumé milicien Mai-Mai. Une perquisition menée à son domicile a mis au jour pas moins de six armes de type AK 47. Pour l’armée, le bilan de cet affrontement se chiffre en deux miliciens Mai-Mai du groupe Kyaghanda Yira tués et deux autres placés en détention.

Ces événements ont eu un impact marqué sur la vie du village. Les activités socio-économiques ont été mises en veilleuse tout le vendredi matin à Mighobwe en raison de l’escalade de la violence.

Face à cette situation volatile, la société civile locale plaide en faveur de la mise en place d’un dialogue communautaire d’urgence. Cet appel fait écho à la volonté des acteurs locaux de renforcer le lien civilo-militaire, ayant subi des tensions croissantes ces derniers temps dans la région.