Dans une série d’opérations de bouclage menées dans les communes de Kimbanseke, Nd’jili et Masina à Kinshasa, au moins 120 présumés bandits urbains, connus sous le terme local de « Kuluna », ont été interpellés. Cette initiative de la Police nationale congolaise (PNC) cible particulièrement des individus impliqués dans des actes de violence urbaine et de criminalité, souvent armés de machettes et engagés dans des affrontements entre gangs rivaux.
Le communiqué de la PNC souligne que plusieurs de ces suspects sont des chefs de gang ou des vendeurs de chanvre, alimentant une insécurité croissante dans ces quartiers. Parmi les zones touchées figurent les quartiers Lipate, Boka, Djoli, Nzuji Wambombo, Bateke, et Fumu Suka, avec des arrestations également signalées à Mokali et Ngandu. La police avance que ces mesures visent à réduire la recrudescence des actes criminels qui perturbent la vie quotidienne des habitants de Kinshasa.
Le commissaire supérieur John Busa, commandant de l’arrondissement de Tshangu, a néanmoins mis en lumière un problème critique : le manque d’espace pour détenir les interpellés. Que ce soit à l’auditorat militaire ou dans les parquets civils, cette insuffisance d’infrastructure compromet la gestion efficace des suspects. À cet égard, il appelle à l’organisation d’audiences foraines pour traiter rapidement les dossiers des prévenus et leur imposer des sanctions exemplaires.
Depuis des années, la problématique des Kuluna demeure un défi majeur pour la ville de Kinshasa, symbole d’une insécurité grandissante au cœur de la République démocratique du Congo. Ces arrestations massives montrent une volonté des autorités d’endiguer ce phénomène, mais elles illustrent aussi les défis logistiques et structurels auxquels elles font face. Alors que la population de Kinshasa réclame davantage de sécurité, les défis opérationnels de la PNC révèlent l’urgence d’une réponse adaptée et durable.
Quel sera l’avenir des 120 individus appréhendés ? La réponse à ce dilemme semble se trouver autant dans le renforcement des équipements judiciaires que dans la prévention de la propagation de ces comportements inciviques. Ce développement met en lumière la complexité de la lutte contre l’insécurité urbaine dans la capitale congolaise, où les défis restent nombreux et pressants.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net