République démocratique du Congo – C’est un geste louable que vient d’accomplir le gouvernement congolais à l’égard de la province de l’Ituri. Ce mercredi 27 novembre, quatorze véhicules 4×4 ont été solennellement remis aux mains de leurs bénéficiaires à Bunia. Dix de ces véhicules sont désormais affectés à la mobilité des policiers responsables des opérations de maintien de l’ordre, tandis que les quatre autres servent les administrateurs des territoires de Djugu, Irumu, Mambasa et Mahagi.

Selon les autorités, cette dotation vise à renforcer la capacité d’intervention des policiers en ville et à améliorer la mobilité des administrateurs dans des localités où les tensions armées persistent. Une mesure qui a été chaleureusement accueillie par l’exécutif provincial. Le général Johny Luboya, gouverneur de l’Ituri, considère que ces véhicules lèvent un obstacle majeur : « Nous sommes en opérations. Et chez nous ici, chaque fois que nous avons des problèmes, la question c’est que les policiers sont arrivés en retard. Avec cette dotation, le grand problème est résolu. »

Toutefois, la société civile locale, tout en reconnaissant l’importance de cette dotation, pointe une question cruciale : l’état déplorable des infrastructures routières. Dieudonné Lossa, coordonnateur de cette société civile, a exprimé ses inquiétudes en ces termes : « La route Bunia-Mungwalu et un peu partout sont en mauvais état. Partout là-bas, on a besoin des policiers et des administrateurs des territoires. Et là, les routes des dessertes agricoles sont impraticables. »

La réhabilitation des routes devient donc un enjeu capital pour garantir l’efficacité de cette initiative. Sans des axes praticables, la mobilité restera entravée, et les bénéfices de ces nouveaux véhicules risquent d’être amoindris. Le gouverneur de province promet un plaidoyer pour inclure le territoire d’Aru, qui demeure à ce jour non équipé.

Cette initiative s’inscrit dans le vaste projet d’amélioration de la sécurité en RDC. Toutefois, elle met en lumière les défis systémiques plus larges auxquels le pays fait face, tels que l’état des infrastructures et la persistance des conflits armés. Les attentes sont donc grandes quant à un suivi rigoureux et à des efforts coordonnés pour garantir des résultats tangibles.

Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net