La ville-province de Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo, a une nouvelle fois été frappée par des intempéries meurtrières. La pluie diluvienne qui s’est abattue mardi 26 novembre a causé le décès tragique d’une fillette de cinq ans et a laissé derrière elle un lourd bilan matériel.
Dans plusieurs quartiers de Kinshasa, des murs de maisons se sont effondrés. Le quartier Mikondo, situé dans la commune de Nsele, a particulièrement été endeuillé lorsqu’un mur s’est écroulé sur une petite fille aux alentours de 23 heures, entraînant sa mort sur le coup. Les communes de Maluku et Ndjili Brasseries n’ont pas été épargnées, des effondrements de murs y ayant également été signalés.
Le bourgmestre de Nsele, Mbo Nzolameso, s’est exprimé sur ce drame, mettant en lumière la gravité de la situation. Les infrastructures de drainage insuffisantes et les constructions anarchiques fragilisent encore davantage les habitants face aux intempéries.
Les inondations, un fléau récurrent à Kinshasa, ne se sont pas limitées à ces dégradations. Le centre-ville et plusieurs autres quartiers, notamment Selembao, ont été sévèrement touchés. Les bourgmestres locaux, comme celui de Selembao, alertent sur l’avancée des érosions, avec des dégâts importants recensés notamment dans le quartier Ngafani.
La commune de la Nsele a également été le théâtre d’une catastrophe majeure début novembre, où plus de 300 maisons ont été complètement inondées sur le site de Sikotra Lokali à la suite d’une pluie similaire. Ces événements soulignent la vulnérabilité de la capitale congolaise face aux aléas climatiques croissants.
Il est urgent de prendre en compte les facteurs aggravants à ces catastrophes : constructions illégales, absence de curage des caniveaux et des cours d’eau, et urbanisation galopante. Kinshasa ne peut continuer à vivre dans cette précarité urbaine, qui met tant de vies humaines en péril à chaque averse.
Ces incidents rappellent cruellement que la sécurité des habitants dépend autant de la nature que des infrastructures humaines. Peut-on encore attendre pour agir face à ces drames à répétition ? Pour bon nombre de Kinois, chaque pluie devient synonyme de deuil et de désolation.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net