Dix victimes des terribles éboulements provoqués par des pluies diluviennes ont été enterrées dimanche 24 novembre 2024 à Nyabibwe, dans le territoire de Kalehe, situé au Sud-Kivu, marquant un sombre épisode pour cette région déjà vulnérable. Ces pluies torrentielles, qui se sont abattues dans la nuit du 22 au 23 novembre 2024, ont causé la perte de 11 vies humaines et des dégâts matériels considérables.
« Nous avons enterré 10 corps, dont 9 à Nkubi et 1 à Bujuki » a déclaré Delphin Birimbi, président du cadre de concertation de la société civile du territoire de Kalehe. Ces enterrements ont eu lieu sous la supervision d’une délégation de la première ministre Judith Suminwa, dépêchée pour évaluer la gravité de la situation sur place. Ce geste marque un effort visible des autorités nationales pour manifester leur solidarité envers les communautés touchées par ce drame.
En plus des cérémonies funéraires, des aides financières ont été distribuées aux 4 familles des 11 victimes, ainsi qu’à 7 responsables des maisons emportées et à 31 responsables des maisons endommagées. « Ils ont donné des enveloppes pour soulager une partie des souffrances causées par cette tragédie », a affirmé Delphin Birimbi. Ce soutien reste toutefois insuffisant pour répondre à l’ampleur des besoins.
La nuit fatidique du 22 au 23 novembre 2024, les pluies torrentielles ont fait naître des torrents destructeurs à Nkubi et Kanenge, dans le groupement de Mbinga-Nord, chefferie de Buhavu. Des glissements de terrain ravageurs ont emporté maisons et infrastructures, laissant des familles entières dans le désarroi. Ces intempéries soulignent une fois de plus la vulnérabilité des communautés locales face aux effets du changement climatique et à l’absence de dispositifs de prévention adaptés.
Comment peut-on mieux protéger les zones sujettes à de tels phénomènes naturels dans l’avenir ? Si des interventions humanitaires ponctuelles existent, une véritable réflexion à long terme devient indispensable pour éviter que de tels drames ne se répètent. La République démocratique du Congo, avec ses défis sécuritaires et environnementaux, devra redoubler d’efforts pour instaurer des systèmes de prévention efficace et de résilience communautaire.
Ce dernier événement en RDC met en lumière la fragilité structurelle des provinces telles que le Sud-Kivu. Les acteurs nationaux et internationaux sont appelés à conjuguer leurs efforts pour améliorer les conditions de vie des habitants et éviter d’autres pertes tragiques similaires. La réalité brutale de ces éboulements est un appel urgent à agir, tant pour la sécurité en RDC que pour la protection des vies humaines.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: Actualite.cd