La Minière de Bakwanga (MIBA), implantée dans la province du Kasai Oriental en République Démocratique du Congo, fait face à d’importants défis à relancer. Il lui faudra renouveler son outil de production et réhabiliter la centrale hydroélectrique de Tshiala, capable de fournir 2.5 mégawatts d’énergie électrique. Jusqu’à l’an 2000, la MIBA produisait en moyenne plus de 6 millions de carats de diamant par an. Actuellement, sa production s’est effondrée et l’entreprise peine à produire 1000 carats par jour.
Au-delà de ces tâches énormes, la nouvelle équipe dirigeante devra s’atteler à résoudre les problèmes de gestion interne, notamment en ce qui concerne la régularité de la paie. Les agents et travailleurs cumulent plus de 100 mois d’arriérés de salaires. Les nouvelles autorités devront s’engager à appliquer le salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) et veiller à la mise en retraite honorable des travailleurs.
Les attentes des employés sont nombreuses. Certains demandent que l’enveloppe définie dans le plan de relance de l’entreprise soit allouée conformément aux décisions prises lors de l’atelier de restitution et de validation. D’autres souhaitent voir améliorer l’offre de soins de santé pour le personnel et mettre en place un système de transport efficace pour tous.
La sécurité du polygone minier, cœur de l’entreprise, et des autres périmètres inexploités sera un autre défi de taille pour cette équipe. Ce territoire a été victime de spoliation et nécessite une protection adéquate.
L’équipe dirigeante nouvellement désignée est bien consciente de l’ampleur des tâches qui l’attendent. Jean-Charles Okoto, nommé président du conseil d’administration, le directeur général André Kabanda et son adjoint Kazadi Mabika sont sous le feu des projecteurs et les attentes, autant des employés que de l’industrie, sont grandes.
