Un drame tragique a éclaté ce lundi après-midi à Kilimanyoka, dans le territoire de Nyiragongo, où trois personnes ont perdu la vie dans un accident de la route. Un conducteur de taxi-moto et ses deux passagers ont été fauchés par une jeep militaire roulant à vive allure, selon des sources locales. La violence de l’impact n’a laissé aucune chance aux victimes, toutes décédées sur place.
Mambo Kawaya, président de la société civile de Nyiragongo, s’est rendu sur les lieux juste après l’incident. « Il s’agit d’un motard qui conduisait deux passagers. Le véhicule militaire, en provenance du front et se dirigeant vers Goma, les a violemment percutés. Toutes les victimes ont péri sur les lieux. Le conducteur, natif du groupement Buhumba, est l’une des trois victimes », a-t-il déclaré. Ses propos soulignent une fois encore les dangers omniprésents sur cette voie fréquentée.
Les corps des victimes ont été pris en charge par une ambulance militaire et transférés à la morgue de l’hôpital camp Katindo à Goma. Ce dramatique accident s’ajoute à une longue liste d’incidents similaires sur la Route nationale n°2, tristement réputée pour son haut taux d’accidents. Ce corridor stratégique reliant plusieurs localités est souvent le théâtre de collisions meurtrières, rendant urgente la question de la sécurité routière en République démocratique du Congo.
Ce nouvel accident interpelle : faut-il repenser les conditions de circulation sur cet axe vital, notamment face à l’usage militaire régulier des routes ? Les habitudes de conduite et le respect des réglementations routières devraient également faire l’objet de discussions prioritaires pour réduire ces incidents tragiques. Alors que des familles pleurent aujourd’hui leurs proches, cette tragédie pourrait devenir un signal d’alarme pour une réforme nécessaire.
En attendant, ce sont les populations locales qui paient le prix de l’insécurité quotidienne sur les routes. Avec une gouvernance proactive et une infrastructure adaptée, la Route nationale n°2 pourrait-elle enfin cesser d’être un tronçon de peur ? Seul l’avenir nous le dira.
Source: Actualite.cd