Le décès tragique de Jemimah Diane Mogwo, journaliste de la Radiotélévision nationale congolaise (RTNC), secoue à nouveau l’opinion publique à Kinshasa. Ce dimanche, quelques jours après une violente agression perpétrée par des individus identifiés comme « kulunas », la journaliste a succombé à ses blessures à l’hôpital du Cinquantenaire. Cet événement soulève une fois de plus la question pressante de l’insécurité croissante dans la capitale congolaise.
L’agression avait eu lieu dans la nuit du 12 novembre, alors qu’elle rentrait chez elle après avoir présenté le journal télévisé de 23h00. Jemimah avait pris un moto-taxi, une option souvent choisie par les Kinois en raison de l’accessibilité et du coût. Malheureusement, son trajet a pris une tournure tragique lorsqu’elle fut attaquée sur l’avenue du 24 novembre, près du camp Kokolo. L’un des assaillants, sous la menace, l’a violemment frappée à la tête, causant une perte de connaissance. Fort heureusement, l’intervention rapide d’un policier a permis son transfert à l’hôpital du Cinquantenaire pour y recevoir des soins.
Malgré les efforts des médecins, son état s’est aggravé au cours du week-end, nécessitant une assistance respiratoire. Tous les efforts pour la sauver se sont malheureusement révélés vains. Jemimah Diane Mogwo laisse derrière elle le souvenir d’une professionnelle dévouée, mais son décès met brutalement en lumière un problème majeur : l’insécurité endémique à Kinshasa.
Cette triste affaire relance les préoccupations autour de la sécurité des professionnels qui rentrent tard de leur travail dans une ville où les agressions nocturnes sont courantes. La présence des « kulunas », ces bandes de délinquants tristement célèbres, continue de poser une menace pour les habitants, en particulier ceux qui n’ont pas d’autre choix que de prendre les transports public ou informel tard le soir.
Les réactions de la société civile et des médias ne se sont pas fait attendre. Beaucoup appellent les autorités à renforcer les mesures de sécurité, notamment dans les zones identifiées comme dangereuses. La protection des citoyens, et en particulier des journalistes, dont le rôle est essentiel pour informer et sensibiliser, doit faire l’objet d’une priorité nationale.
L’insécurité, un problème chronique de Kinshasa, pourrait-elle enfin trouver une solution à la hauteur de l’enjeu ? Une chose est sûre : le décès de Jemimah Mogwo ne peut plus être considéré comme un cas isolé. Il est un cri d’alarme pour les autorités et une invitation à agir pour éviter que de tels drames ne se reproduisent.
Source: Actualite.cd
