La Première ministre de la République Démocratique du Congo, Judith Suminwa, foule le sol de Goma ce vendredi 22 novembre, apportant avec elle l’espoir d’un changement significatif pour les habitants assiégés par l’insécurité depuis maintenant trois ans. Sa visite, qui s’étend également à Bunia, marque un tournant crucial pour les populations locales qui aspirent vivement à la levée de l’état de siège et à la restauration de la paix.De retour d’une mission au Canada, Judith Suminwa ne vient pas seule. Flanquée d’une délégation gouvernementale et de parlementaires, elle se prépare à écouter les doléances des habitants dont l’impatience grandit. Ces derniers attendent une prise d’engagement claire après des années de promesses laissées en suspens.Un communiqué du gouverneur militaire, diffusé la veille de sa venue, appelle la population à accueillir chaleureusement la cheffe de l’exécutif. Mais au-delà des gestes de bienveillance, ce sont des actions concrètes que réclament la société civile et les députés nationaux. L’urgence est palpable : il faut soulager les souffrances causées par la guerre incessante et permettre aux déplacés de retourner dans leurs foyers.La mission de Mme Suminwa s’inscrit dans une dynamique d’itinérance où elle compte bien évaluer avec minutie l’état de siège actuel. Les défis sont nombreux, allant du retour des enfants en classe à l’amélioration du cadre économique local. La prise en charge des Wazalendo, ces combattants locaux aidant les FARDC contre le M23, est aussi un enjeu majeur qui alimente les débats politiques.À l’heure où les humanitaires et les autorités locales se préoccupent des conditions de vie précaires des déplacés, Judith Suminwa promet un bilan exhaustif de sa mission. Ce rapport mettra en lumière les succès et les ajustements nécessaires du dispositif de sécurité. Une collaboration refondée entre la police, l’armée et les communautés locales semble inévitable pour apercevoir le bout du tunnel.La population de Goma attend de cette visite qu’elle puisse enfin transformer l’horizon incertain en une promesse de paix durable. Que se passera-t-il après son départ? Les réponses que la délégation apportera seront-elles à la hauteur des attentes? Seul le temps le dira, mais l’espoir reste de mise dans le cœur des Congolais résilients.
Source: radiookapi.net