Depuis leur création en 2018, les Commissions consultatives de règlement des conflits coutumiers (CCRCC) oeuvrent activement à la résolution des conflits au Nord-Kivu. Réussissant à arbitrer 81 des 147 querelles identifiées, ces commissions jouent un rôle essentiel dans la stabilisation de la région. Grâce à l’impulsion initiale de la section des affaires civiles de la MONUSCO, ces initiatives sont devenues des piliers incontournables de la paix sociale.
À l’occasion de la clôture des travaux d’évaluation à Goma, les responsables des CCRCC ont fait part de ces avancées prometteuses. Le Mwami Bauma Bitsibu du territoire de Masisi constate avec satisfaction que huit conflits ont été résolus sous sa juridiction. « Dans la chefferie de Bahunde, on est parvenu à résoudre 8 conflits, » a-t-il déclaré. Ces efforts illustrent l’importance des CCRCC dans l’atténuation des tensions locales.
Néanmoins, le défi reste immense, car parmi les conflits réglés, certains font encore l’objet de procédures d’appel. Le cadre multi-niveau des CCRCC, institué sur les plans sectoriel, provincial et national, garantit pour autant que chaque dossier trouve une issue appropriée, malgré les difficultés persistantes.
Créées sous l’égide du gouvernement congolais en 2016 pour lutter contre la multiplication des conflits entre pouvoirs coutumiers, les commissions provinciales ont été transfigurées par le partenariat avec la MONUSCO, affichant aujourd’hui des résultats probants. Alors que la province du Nord-Kivu continue de naviguer dans des eaux tumultueuses, ces commissions sont à elles seules un exemple de médiation réussie, invitant à une réflexion plus large sur l’apaisement des tensions coutumières en RDC. Cela pose une question fondamentale : quel est l’avenir des dialogues coutumiers en République Démocratique du Congo? Une question à laquelle l’éclaircie apportée par les CCRCC tente de répondre jour après jour.
Source: radiookapi.net
