Le territoire de Lubao, dans la province de Lomami, est le théâtre d’un conflit sanglant qui a déjà coûté la vie à dix personnes. Ce drame, révélateur de tensions foncières anciennes, oppose les habitants des localités de Lubenga et Cathédrale à ceux de Kalendakanyi. Selon des témoins locaux contactés par Radio Okapi, près de 500 personnes ont fui leurs habitations pour se réfugier dans la brousse, vivant dans des conditions précaires.
Les affrontements, qui ont éclaté la semaine dernière, ont vu les populations de Kalendakanyi prendre d’assaut leurs voisins durant quatre jours, causant neuf morts par balle dans la localité de Lubenga et blessant de nombreux autres, dont le nombre reste difficile à estimer. Le bilan du côté de Kalendakanyi fait état d’une victime.
À l’origine de ce conflit, une querelle sur des terres arables, longtemps convoitée par les deux communautés. L’urgence agricole liée à l’apparition imminente des fourmis ailées, source de revenus pour de nombreux ménages, a servi de catalyseur à ces violences récurrentes.
Malheureusement, malgré la gravité de la situation, aucune intervention des forces de sécurité n’a été signalée jusqu’à ce jour. Le ministre provincial de l’Intérieur ainsi que l’administrateur du territoire restent injoignables, laissant les habitants dans une angoisse palpable. Qui mettra fin à ce cycle de violence ? Pendant combien de temps encore ces familles devront-elles endurer l’insécurité et la précarité sans l’aide des autorités compétentes ?
Tandis que le conflit persiste, l’attention internationale est crucialement attendue pour éviter une escalade de violence dans une région déjà fragilisée par des tensions intercommunautaires répandues. L’intervention immédiate est non seulement une nécessité pour restaurer la sécurité mais aussi pour redonner espoir aux populations locales plongées dans l’incertitude.
Source: radiookapi.net