Dans un revers judiciaire retentissant, l’ingénieur Benjamin Wenga Basubi, ancien Directeur Général de l’Office des Voiries et Drainage (OVD), a été définitivement acquitté par la Cour de cassation de la République Démocratique du Congo. Cette décision, rendue publique quatre ans après sa condamnation initiale, lave enfin Wenga Basubi des accusations de détournement de fonds publics dans le cadre du célèbre procès des 100 jours.
Le verdict de révision, fortement attendu, a été confirmé lors d’une conférence de presse par le cabinet Yatima Law Office de l’avocat Willy Wenga, tenu à Kinshasa. En 2020, Wenga Basubi avait été condamné à cinq ans de travaux forcés, une décision fondée sur des accusations de détournement des fonds liés à un accord pour la réhabilitation des voiries de Goma et Bukavu, sous gestion de l’OVD et du FONER.
Or, de nouveaux éléments de preuve présentés à la Cour de cassation ont révélé que l’ingénieur n’avait pas détourné ces fonds, qui, en fait, avaient été correctement utilisés pour les projets prévus. En possession de ces découvertes capitales, la défense de Benjamin Wenga avait formulé une requête en révision en 2023, appelant à une réévaluation de la condamnation initiale, laquelle a porté ses fruits. Il est pertinent de rappeler que cet acquittement survient après que l’ingénieur ait bénéficié d’une grâce présidentielle en janvier 2021.
Cette affaire soulève des questions impératives sur l’intégrité du processus judiciaire en RDC et met en lumière les défis persistants de l’administration de la justice dans le pays. La réhabilitation de Wenga Basubi illustre un rare exemple de réversal juridique, illustrant que la quête de vérité et de justice demeure un combat incessant au cœur de l’actualité politique en RDC.
Source: radiookapi.net