À Goma, une alarme se déclenche face à une insécurité grandissante. La société civile urbaine de Goma, par la voix de son président, Marrion Ngavho, tire la sonnette d’alarme quant à la détérioration de la sécurité dans cette ville du Nord-Kivu, en République Démocratique du Congo. Depuis octobre, 55 cas de tueries et assassinats ont été enregistrés. Mais ce ne sont pas seulement ces chiffres macabres qui inquiètent, ce sont aussi les phénomènes de braquages, vols, et vindictes populaires qui semblent en recrudescence.
Mais que se passe-t-il exactement à Goma ? Outre ces violences physiques, les résidents subissent une série de tracasseries tant fiscales que militaires, liées aux passages des combattants Wazalendo et autres factions rebelles. Le tout sur fond d’un État de siège qui, selon la société civile, ne porte pas ses fruits.
La solution résiderait-elle dans un renversement stratégique ? La société civile appelle le gouvernement à reconsidérer la direction des opérations militaires dans la région, et pourquoi pas à déclarer le Nord-Kivu comme province sinistrée. Elle suggère également de lever cet état de siège, qui ne semble qu’attiser les tensions, et de renforcer les capacités des forces sur le terrain.
Un autre point majeur : la lutte contre le M23 et ses prétendus alliés rwandais et ougandais. Une action vigoureuse est demandée au gouvernement pour reprendre le contrôle militaire et sécuritaire de la région. Pendant ce temps, les habitants de Goma sont exhortés à demeurer solidaires et à mettre en place des mesures d’alerte pour limiter les drames.
Ce cri du cœur de la société civile de Goma résonne fort alors que la sécurité en RDC semble être sur la sellette. La réponse du gouvernement à ces nombreux défis sera cruciale dans les semaines à venir. En attendant, les populations espèrent un avenir moins sombre, loin des braquages et des violences, pour retrouver une quiétude perdue.
Source: radiookapi.net