En République démocratique du Congo, une nouvelle affaire de sécurité nationale fait les gros titres. Vendredi 15 novembre, l’état-major des Forces armées de la RDC, lors d’une conférence de presse, a présenté trois individus arrêtés, soupçonnés d’appartenir à l’Alliance fleuve Congo (AFC), un mouvement rebelle avec des liens présumés avec le Rwanda. Cette annonce a été faite dans l’enceinte du bureau des renseignements militaires, anciennement connu sous le nom de DEMIAP.
Les forces de sécurité ont mis la main sur ces suspects à Lubumbashi le 9 novembre. Ce groupe devait installer l’AFC au cœur même du Haut-Katanga, acte qui aurait pu déstabiliser la région. Le Général-major Sylvain Ekenge, porte-parole de l’armée, a mis en avant la gravité de la situation. Parmi les personnes arrêtées figure Munyarugerero Kabundi Françoise, commissaire supérieure principale et directrice adjointe de la protection civile à la Police nationale congolaise.
Nzurugize Rwakagara Emmanuel, un opérateur économique entretenant des affaires tant en RDC qu’au Rwanda, et Lenga Ngana Wakonge Pacome, directeur régional par intérim de la Regideso pour le Grand Katanga, complètent la liste des suspects.
Alors que la tension monte dans la région, cette situation soulève des questions cruciales : quelles sont les véritables intentions de l’AFC ? Le Rwanda est-il effectivement impliqué comme le soupçonne le Général-major Ekenge qui a de nouveau dénoncé ce qu’il appelle un soutien persistant du Rwanda à des activités subversives, malgré les efforts de pacification promus par le processus de Luanda ?
Ce développement inquiète plus que jamais la population et la communauté internationale, car la sécurité en RDC reste un enjeu majeur. La région, souvent le théâtre de tensions politiques, doit-elle encore craindre un nouvel embrasement ? Les efforts déployés pour apaiser les tensions entre la RDC et le Rwanda vont-ils enfin porter leurs fruits, ou ce dossier marqué par des incursions rebelles ne fera-t-il qu’amplifier l’instabilité déjà régnante ? Une chose est sûre, l’évolution de cette crise sera suivie de près par tous les médias congolais et ceux intéressés par l’actualité politique en RDC.
Source: radiookapi.net
